Objet d'étude :
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[Vocabulaire pour la SF]
|| [Vocabulaire de l'expression logique]
|| [Types d'arguments]
[Vocabulaire pour l'analyse de l'image]
D. Knight (1955) :
« la SF, c’est tout ce que je désigne comme tel »
Définition aléatoire : 11 / 27
Capsule : les topies (antiutopie, dystopie, idiotopie, eutopie, utopie).
Apologue n.m. |
Un récit (bref) qui illustre et donne un enseignement moral : il cherche à instruire et à distraire (fable, conte, parabole, utopies). C'est donc un texte à visée argumentative... |
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Science fiction | (1926) Récit romanesque à caractère scientifique où les faits (événements, objets, personnages) sont posés comme appartenant à une réalité possible (et non à la réalité effective) : ce sont donc des œuvres spéculatives. (speculative fiction) où la réalité est minutieusement, logiquement reconstruite et racontée... Ce n'est jamais un simple délire ! |
Thèmes de la SF (le thème ne crée pas le genre !) |
Anticipation, jour d'après, spaceopera, anneaux-mondes, guerre dans les étoiles, mondes parallèles ; enquête policière, sauver la planète ; savant fou, extra terrestres, mutants, cyberpunk, robots (R2D2), ordinateurs (Hal, Maman), clones et androïdes ; (laboratoire des) sciences sociales, prospective, politique-fiction, libéralisme, luddisme ; science et physique nouvelles, antigravité, biomécanique, bouclier, hologramme, laser, nanotechnologie, "gray goo", migration de la planète, télékinésie, télépathie, téléportation, ubiquité, voyages dans le temps... |
Procédés d'écriture | Une caractérisation (exposition, vraisemblabilisation) d'une nouvelle réalité (portraits, descriptions, récits) crédible
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Uchronie n.f. |
(1927) Récit situé dans le futur du passé et qui ne s'est pas avéré... un peu comme ces propositions (enfantines ?) : "et si...", "et si on disait que Hitler est mort à 10 ans en jouant aux billes..." (Alerte rouge, jeux Westwood 1996)
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Topie n.f. |
Avec C. Braga : « Pour le sens général, qui englobe toute les variétés [d'utopies],
nous préférerons au terme "d'utopie" le terme neutre de "topie" »
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Idiotopie n.f. |
Référent dévalorisé ou valorisé du monde réel.
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Utopie n.f. Utopique adj. |
(En 1516) néologisme ambigu de Thomas More : "Utopia", nom d'une île qui peut prendre trois sens :
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Dystopie Cacotopie n.f. Dystopique adj. |
(mauvais lieu, pays/lieu du mal) Terme (d'abord anglais) utilisé pour qualifier les fictions pessimistes
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Antiutopie |
Avec C. Braga : « un « virtuel négatif impossible », donc comme une fiction qui donne une impression absurde et cauchemardesque, sans cesser d’être pour cela tout aussi inquiétante. »
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Eutopie (n.f., rare) Eutopique adj. |
(bon lieu, néologisme de Thomas More en 1518 (Utopia entête de l'édition de Bâle de 1518) : pays/lieu où l'on est bien, « le lieu du Bien »)
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Les trois lois de Clarke | - Lorsqu'un scientifique distingué mais âgé affirme qu'une chose est possible, il a presque certainement raison. Lorsqu'il affirme qu'une chose est impossible, il a très probablement tort.
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Le code galactique | Première directive : ne pas interférer dans le développement de civilisations moins avancées sur le plan technologique
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Les trois lois de Asimov | Les Lois de la robotique, font des robots des serviteurs de lhomme. Pour cela ils sont
programmés afin d'obéir à ces trois lois :
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Robot n.m. |
Le terme apparaît dans les années 1920 sous la plume de K. Capeck et désigne des androïdes plus ou moins perfectionnés qui, s'ils ne se révoltent pas, sont au service des hommes... La biomécanique leur greffera des cerveaux (positroniques ou humains !) en... 2030, et ils seront capables de s'auto-dupliquer ? (après R2D2 voici les Nexus-30...) |
Ordinateur, computer n.m. |
Le cerveau du robot... D'abord objet de décor dans un univers existant, simple signe de scientificité, il peut devenir un risque majeur pour l'humanité (Cerel, Multivac, Big Brother, Carl, Maman, Josuah... Tron), nous programmer, voire être le monde dans lequel nous vivons (la Matrice....) ! Il est rarement doué pour l'empathie... |
Anticipation n.f. |
Le roman d'Anticipation est un roman traitant de sujets (mondes, objets, personnages, sociétés...) qui s'appuient sur ce que nous connaissons aujourd'hui, pour les projeter dans un avenir plus ou moins proche : à l'inverse d'un roman historique, il construit un tableau de l'avenir (le futur relit le présent ou le passé parce que l'on croit au progrès, et ce jusque vers les années 1960). (Utopie) |
Hypertexte (n.m.) Metafiction (n.f.) |
Tout ce qui est un "remake" : Romans, bandes dessinées, films... qui se servent de sources identifiées (hypotextes) et qui les distancient par un nouveau regard (revisitées) : le scénario de la peste blanche par exemple
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Hard Science et "GNR" n.f. |
(hard veut dire ici : pure et dure, VRAIE science)
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Médias pour la SF n.m. |
Romans (la SF relève d'abord de l'écrit, puis des) bandes dessinées, feuilletons radiophoniques, films, jeux vidéo, Internet, dessins d'architecture... |
Nanotechnologies n.f. |
Elles s'occupent de travailler au niveau de l'atome (10-9 m), aussi vite et aussi économiquement que les machines actuelles travaillent au niveau des matériaux usuels (on travaillerait avec des robots moléculaires, les pièces produites seront auto-réplicatives en milieu protégé...
ou naturel !
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Registres de la SF (le registre ne fait pas le genre) |
Argumentatif, didactique, épouvante, gore, horreur, ironique, polémique, satirique, violence...
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Steampunk (recyclage des littératures populaires, formes d'Utopies) |
Courant littéraire d'aujourd'hui qui raconte « ce que se passerait si le futur arrivait plus tôt »
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(Sources : le Robert, Gradus, encyclopédies Larousse, Universalis)
Allégorie n.f. |
Une image développée dans un récit afin de représenter de façon concrète une réalité abstraite. Elle porte ainsi un double sens entre la réalité de l'image et sa portée symbolique. "la liberté incarnée en une femme se battant sur des barricades" |
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Antilogie n.f. |
Contradiction d'idées dans un discours ou dans un écrit : un non sens s'il n'y a pas d'intelligibilité possible.
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Antiparastase n.f. |
Réfutation qui consiste à louer le fait incriminé (la reprise et le renversement de l'argument adverse peut-être proche d'une argumentation de mauvaise foi)
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Aphorisme n.m. |
Courte affirmation paradoxale qui projette de faire réfléchir (introspection) le lecteur, sans vouloir dégager une visée universelle (contrairement aux adage, apophtegme, axiome, brocard, maxime, précepte, saillie...) L'aphorisme est toujours spéculatif en ce sens qu'il interroge sur les possibles et se moque ainsi d'une certaine logique ("le couteau sans lame auquel il manque le manche" ; "une potence pourvue de paratonnerre"). |
Apologue n.m. |
Un récit bref qui illustre et donne un enseignement moral : il cherche à instruire et à distraire (fable, conte, parabole, Utopie). C'est donc un texte à visée argumentative... |
Aporie n.f. |
Problème insoluble, obstacle logique insurmontable.
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Argumentation n.f. |
Argumenter : discuter en employant des arguments, prouver ou contester qqch. par des arguments.
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Battologie n.f. |
Répétition inutile, oiseuse, fastidieuse, en parlant ou en écrivant : sorte de bégaiement de la pensée.
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Cacologie n.f. |
Construction grammaticale ou logique vicieuse, marque d'un manque de rigueur (antonyme : orthologie)
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Contre litote n.f. |
Hyperbole, exagération, destinée à "dégonfler" une idée en la caricaturant par amplification (ironie ?).
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Diallèle (n.m.) |
Raisonnement erroné qu’on appelle aussi " cercle vicieux " ou " inférence réciproque ", et qui consiste à définir un terme ou à démontrer une proposition au moyen d’un autre terme ou d’une autre proposition, qui ne peuvent eux-mêmes être définis ou démontrés que par les premiers. D’une manière générale, le diallèle se produit lorsque la preuve de ce qu’on cherche est fondée sur la validité d’une seconde preuve qui tire elle-même sa justification de la première
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Enthymème (n.m.) |
Forme abrégée du syllogisme dans laquelle on sous-entend l'une des deux prémisses ou la conclusion. "Je pense, donc je suis", célèbre enthymème de Descartes.
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Hypallage n.m. |
Figure de style qui produit un certain illogisme en attribuant à certains mots d'une phrase ce qui convient à d'autres mots de la même phrase « sans qu'il soit possible de se méprendre au sens » (Littré)
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Hypotypose n.f. |
récit fait par un personnage et qui tend à être proche du vécu par une description animée et frappante : l'hypotypose regroupe l'ensemble des procédés permettant au lecteur de "voir" comme un film, comme un tableau se dessiner.. |
Ironie n.f. ![]() |
Dire, en se moquant, le contraire de ce que l'on pense ou veut faire penser. Si le sens est trop évident l'ironie devient un sarcasme : il faut que le récepteur s'interroge sur le sens à entendre.
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Lantiponnage n.m. |
Bavardage inutile, "noyer le poisson" pour chercher à avoir raison dans une argumentation.
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Lapalissade n.f. |
Affirmation dont l'évidence toute formelle et reconnue de tous. Dans une argumentation fautive, elle prête souvent à rire : "Mais il ne manqua de rien dès qu'il fut dans l'abondance" (chanson sur M. de la Palisse)
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Oxymoron, Oxymore, n.m. |
Figure qui consiste à allier deux mots de sens incompatibles pour leur donner plus de force expressive.
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Parabole n.f. |
Un récit fondé sur une comparaison qui va faire comprendre : le récit développé est présenté comme une illustration concrète, simplifiée qui a pour but d'exposer et faire comprendre une vérité générale, un précepte, une croyance ou une règle de vie à portée moralisatrice.
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Paradoxe n.m. |
Opinion, argument ou proposition qui va à l'encontre de l'opinion communément admise : le paradoxe se présente sous un abord contraire aux idées courantes.
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Paralogisme n.m. |
Faux raisonnement fait de bonne foi (par opposition au sophisme) : un raisonnement à côté.
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Parodie n.f. |
Imitation consciente et volontaire (fond ou forme) d'un modèle afin de le détourner, avec une intention comique, voire moqueuse. |
Périssologie n.f. |
Procédé de style qui consiste à insister sur une idée en l'exprimant plusieurs fois en des termes différents.
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Pléonasme n.m. |
Terme ou expression qui ajoute une répétition (volontaire ou involontaire) à ce qui vient d'être énoncé.
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Polysyllogisme n.m. |
Série de syllogismes dont chacun sert de prémisse au suivant (la conclusion d'un premier syllogisme servant de majeure au suivant). |
Sophisme n.m. |
Raisonnement conforme aux règles de la logique mais aboutissant à une conclusion (intentionnellement) manifestement fausse : on parle du "sophisme de la flèche de Zénon" (parce que c'est une argumentation fallacieuse qui vise à créer un embarras logique), de celui d’Anaxagore (qui caricature le syllogisme : "la neige est de l’eau gelée; or l’eau est noire, donc la neige est noire"), du sophisme politique qui consiste par exemple à attribuer à un groupe (ou à une race) des attributs ou opinions exprimés par l’un de ses représentants.
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Sorite n.m. |
Raisonnement composé d'une série de propositions agencées de telle sorte que l'attribut de chacune devienne le sujet de la suivante, jusqu'à la dernière (conclusion) qui a pour sujet le sujet de la première proposition et pour attribut l'attribut de l'avant-dernière. Le sorite est un syllogisme étendu.
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Syllogisme n.m. |
Opération par laquelle du rapport de deux termes (prémisses majeure et mineure) avec un même troisième (appelé moyen terme) on conclut (conclusion) à leur rapport mutuel.
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Tautologie n.f. |
Proposition complexe qui est toujours vraie, ou, de façon péjorative, vice logique consistant à présenter comme ayant un sens différent, une proposition dont le prédicat ne dit rien de plus que le sujet : la publicité avec ses images (avant, après ; l'examen fenêtre qui va montrer que "la lessive X lave plus blanc que la lessive Y") abuse de la tautologie et s'approche de la battologie.
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Thèse n.f. |
Proposition ou théorie particulière qu'on tient pour vraie et qu'on s'engage à défendre par des arguments.
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Truisme n.m. |
Vérité d'évidence logique, banalité (qui peut cependant être fausse) : "on n'a pas tous les jours vingt ans !".
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(Pour convaincre ou persuader)
Afin de convaincre un interlocuteur B (défenseur de la thèse adverse, la cible) que l'opinion que l'on défend (défenseur de la thèse, argumentateur) est la meilleure, l’argumentateur A développe une argumentation qui présente des faits, des justifications voire des preuves... C'est ainsi qu'il va choisir parmi différents types d'arguments.
Les arguments qui viennent à l'appui de la thèse sont de différents types...
Argument logique
par association Induction / Déduction |
On s'appuie sur la (ou les) causes d'un fait. Parmi les causes possibles, on choisit celles qui s'accordent au mieux avec sa thèse. Exemple (Voltaire Candide chap.III) :
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Argument par comparaison
par analogie |
On établit un parallèle entre deux situations afin de souligner leurs points communs : elles devraient donc être considérées et traitées de la même façon. On Exemple (Molière Dom Juan A.I Sc.2) :
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Argument d'autorité
par définition |
On s'appuie, non sur le contenu de l'argument, mais sur le prestige ou la compétence de la personne, voire de l'institution qui défend cette thèse pour faire admettre sa propre thèse. Exemple (Aristote La Politique) :
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Argument d'expérience
de bon sens par la norme |
On s'appuie sur les repères habituels (valeurs usuelles) de la société. On tente d'imposer son point de vue en s'appuyant sur les us et coutumes. Exemple (Molière Dom Juan A.I Sc.1) :
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Argument ad hominem | On discrédite le défenseur de la thèse adverse pour réfuter sa thèse... jusqu'à atteindre le Exemple (Molière Dom Juan A.I Sc.1) :
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Voir :