Objet d'étude :
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OI-3-1 : Étude d'une oeuvre intégrale | Objet 3, séq. 1 GT 1 : le portrait | Objet 3, séq. 3 GT 2 : projets d'auteurs | Objet 3, séq. 4 GT 3 : apport culturel | |||
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Capsule : aide au commentaire (oral ou écrit)
Texte 1 : Pollen (2002) - IncipitLecture cursive | Wintrebert J. |
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De « Tu ne tueras... » à « ...les combattre. » (avec l'aimable autorisation de l'auteure) |
Partie 1
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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En quoi ce texte est-il représentatif d'un incipit ? |
| Ouverture sur une question d'entretien | Penser au genre du roman... |
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| Et si le féminin l'emportait sur... |
Texte 2 : Les Liaisons dangereuses (1782) - Lettre VILecture cursive | Choderlos de Laclos |
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De « Elle est ''prude et dévote... » à « ...perdu sans ressource. » |
Lettre VI : Le Vicomte à Mme de Merteuil
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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En quoi ce texte est-il représentatif du portrait ? |
| Ouverture sur une question d'entretien | Penser au genre du roman... |
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| Du portrait au topos... |
Texte 3 : La Disparition (1969) - IncipitLecture cursive | G. Perec |
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De « Anton Voyl n'arrivait pas... » à « ...un air d'Aïda. » |
Incipit
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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En quoi ce texte est-il représentatif d'un incipit ? |
| Ouverture sur une question d'entretien | Penser au genre du roman... |
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| Et si le féminin... |
Texte 4 : Mme Bovary (1857) - Le repas des nocesLecture cursive | Flaubert |
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De « C'était sous le hangar... » à « ...et ronflèrent. » |
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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En quoi ce texte est-il représentatif du naturalisme ? |
| Ouverture sur une question d'entretien | Penser au genre du roman... |
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| énbsp; |
Texte 5 : Germinie Lacerteux (1865) - Portrait de GerminieLecture cursive | Les Goncourt |
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De « Germinie était laide... » à « ...mystérieuse séduction. » |
Portrait
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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En quoi ce texte est-il représentatif du naturalisme ? |
| Ouverture sur une question d'entretien | Penser au genre du roman... |
Texte 6 : La Métamorphose (1912) incipitLecture cursive | F. Kafka |
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De « Lorsque Grégor Samsa... » à « ...a besoin de sommeil. » |
« Qu'est-il advenu de moi ? » pensa-t-il. Ce n'était pas un rêve. Sa chambre, une vraie chambre humaine quoiqu'un peu trop petite, était là, paisible entre les quatre murs familiers. Au-dessus de la table, sur laquelle se trouvait déballée une collection d'échantillons de tissus – Samsa était voyageur de commerce –, était accrochée la gravure qu'il avait découpée peu auparavant dans une revue illustrée, et placée dans un joli cadre doré. Cela représentait une dame portant une toque et un boa de fourrure, assise bien droite, qui tendait vers le spectateur un volumineux manchon de fourrure où tout son avant-bras disparaissait. Le regard de Grégor se tourna ensuite vers la fenêtre, et le temps maussade – on entendait les gouttes de pluie marteler le zinc de la fenêtre – le rendit tout mélancolique. « Est-ce que je ne ferais pas mieux de dormir encore un peu et d'oublier toute cette bouffonnerie ? » pensa-t-il. Mais c'était tout à fait irréalisable, car il avait l'habitude de dormir sur le côté droit, et dans son état présent il ne parvenait pas à se mettre dans cette position. Il avait beau se projeter vers la droite avec toute son énergie, à chaque fois il basculait en arrière, sur le dos. Il essaya peut-être cent fois, en fermant les yeux pour ne pas être obligé de voir le frétillement des pattes, et il ne s'arrêta qu'au moment où soudain il se sentit au flanc une douleur inconnue, légère et sourde. « Mon Dieu ! » pensa-t-il, « quel métier éprouvant ai-je choisi! Tous les jours en voyage, tous les jours. Les contrariétés professionnelles sont beaucoup plus fortes qu'en travaillant sur place au magasin, avec en plus cette corvée des voyages qui m'est imposée, avec les soucis des correspondances pour le train, la mauvaise nourriture sans horaires réguliers, les relations instables avec les gens, toujours interrompues et qui ne deviennent jamais cordiales. Que le diable emporte tout cela ! ». Il se sentit une légère démangeaison au ventre, en haut ; se rapprocha lentement, sur le dos, du montant du lit, afin de pouvoir mieux soulever la tête ; trouva l'endroit qui le démangeait, tout rempli de minuscules points blancs qu'il ne sut pas s'expliquer ; il voulut tâter l'endroit avec une patte, mais la retira aussitôt, car à ce contact des frissons glacés l'enveloppèrent. Il glissa de nouveau dans sa position d'avant. « Se lever tôt comme ça », pensa-t-il, « cela vous abrutit complètement. L'homme a besoin de sommeil. » |
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Problématique | Situation |
Conclusion | Remarques |
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Présence d'un pacte de lecture ? | Incipit | Ouverture sur les autres textes | Le droit à la différence dans nos sociétés... |
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| Le poids des modèles imposés... |
Texte 7 : Brico-Relais incipitLecture cursive | Thibault Franc |
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De « Le ressemelage... » à « ...des identités » (Présenté avec l'aimable autorisation de l'auteur) |
1. RESSEMELAGE Le ressemelage, l'affûtage, la plastification. C'était très probablement une enseigne unique, pas le maillon d'une chaîne franchisée, un de ces magasins de proximité qui avaient tendance à fermer dans le quartier. D'ailleurs une grande surface de bricolage devait bientôt ouvrir sur les quais rénovés, qui dévoilerait la poussière et les prix abusifs du Brico-relais. Parce que Lazare ne dressait pas la liste du matériel nécessaire à la réfection de l'atelier, il oubliait souvent d'acheter certains articles, ou encore, de nouveaux besoins se présentaient ; aussi faisait-il plusieurs fois par jour l'aller-retour. A chaque fois, la même bande enregistrée ânonnait depuis des haut-parleurs dissimulés dans le plafond les différents services proposés par le magasin. Pour sa part, il n'avait jamais fait ressemeler, affûter ou plastifier quoi que ce soit ici, c'étaient des actions caressées, aussi agréablement possibles qu'une spécialité soulignée, un plat compliqué à commander par avance, agneau entier longuement mijoté, mais la litanie était maintenant fixée dans sonesprit, d'autant qu'il envisageait d'en faire une peinture, ou du moins, un titre amusant et secrètement révélateur de son quotidien, entre l'atelier et le pourvoyeur de vis. Une seule fois, à Marrakech, le gardien et repousseur de portes de la galerie Bab Doukkala, un ancien champion cycliste plein de douceur, fils de cavalier éduqué à la dure, avait appelé une de ses connaissances de terre-battue, un cordonnier ambulant auquel il offrait une douche et un peu d'ombre pour dormir, afin de doubler la semelle de ses babouches de laine berbère, avec ces clous triangulaires et courts que l'on croirait martelés. Sinon la plupart des souliers de Lazare s'usaient trop vite pour valoir la peine de les ressemeler, et les taches de peintures, lorsqu'il oubliait de changer de chaussures, achevaient de vite reléguer les paires au dessous-de-banc, dans cette société de soldes où l'éternel retour du neuf suspendait les gestes de conservation et d'entretien. La plastification avait dû représenter à ses yeux d'enfant une merveille technologique, l'âge de maturité de la matière plastique, enfin maîtrisée par le quidam à hauteur de vingt francs, sauvegardant tous les documents, même les douteuses cartes de détectives dessinées en vacances, une machine de plus à côté des photomatons, des chevaux à secousses et des éditeurs de cartes de visites, bientôt dérisoires avec leur naïve iconographie de faire-part de baptême. Le durcissement du papier lui aurait conféré la même autorité qu'un tampon, autre objet irréalisable, éternelle pomme de terre, gomme gravée au cutter, et cette immortalité des embaumés, qui résistent aux tempêtes de sable, aux larves des mouches et aux traces de doigts acides. La plastification officialisait l'existence, à travers le ronron formidable d'une machine au fonctionnement aussi opaque que celui du téléviseur. Sa petite soeur, une simple résistance à rabattre en cuisine sur les sachets plastiques pour les sceller, était tout aussi fascinante, projetant les aliments dans un avenirmeilleur et légèrement teinté de jaune, sous la responsabilité des parents et d'un voyant orange qui claquait quand l'appareil s'était rasséréné. L'affûtage, à l'inverse, relevait davantage du passé avec son imaginaire pierre à rémouler, presque une lourde roue de moulin, que l'eau versée dessus à mesure rapprochait des arts de la forge. L'armurier avait affûté au passage le couteau de botte, que Lazare avait ramené un jour parce qu'il jouait dans l'étui. Ainsi l'arme et l'outil retrouvaient leur pouvoir aux dépens d'un amenuisement semblable à l'épuisement des étoiles, une disparition programmée. Le monde adulte des lames, des coureurs de bois et des copeaux sur la route était aussi celui, mortifère, de la rouille mal huilée à l'olive première pression à froid et du fer émoussé, pointe cassée sur un caillou, papier de verre à gros grains maladroits. Acier trompé, fil de lame ou fils de dame condamnés à disparaître, sans cette armure vantée, sans les semelles de vent, les ailes bien chevillées, le monde pointu toujours et la préservation des identités. |
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Problématique | Situation |
Conclusion | Remarques |
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Présence d'un pacte de lecture ? |
| Ouverture sur les autres textes |
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