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Objet d'étude :
Le texte théâtral et sa représentation
(du XVIIe siècle à nos jours)

Problématique : Comment au théâtre se dit l'idée de changement ?



Vocabulaire d'analyse :

  • Le genre dramatique (du grec "drama" : "action") rassemble toutes les formes de l'écriture et de la représentation théâtrales.
  • Étudier une pièce de théâtre consiste à étudier ses textes (texte ''à dire'' et texte ''à lire'') et leurs traitements dans la représentation :
    - l'action, elle repose sur les dialogues échangés entre les personnages dans un décor, sous un éclairage, avec des costumes, une bande son et une mise en scène précis.
    - les topoi  (un topos) reposent sur une grammaire définie :
         * une scène d'exposition
     . pour être complète elle "doit instruire le spectateur du sujet et de ses principales circonstances, du lieu de la scène et même de l'heure où commence l'action, du nom, de l'état, du caractère et des intérêts de tous les personnages principaux" (manuscrit 559).
     . elle commence "avec la pièce" et se poursuit jusqu'à ce qu'elle en termine avec "tout ce qu'il était utile de faire connaître" (A. Adam).
     . mais, pour être satisfaisante pour un spectateur contemporain, elle ne doit pas avoir trop l'air d'être une exposition !
    Sachant ainsi que la scène d'exposition est, en elle-même, un enjeu dramatique fort (faire entrer dans la fable, faire diversion, et capter l'attention du spectateur), elle est un moment d'étude à privilégier.
         * le dénouement classique met en présence tous les personnages pour afficher la résolution des problèmes rencontrés : (souvent) dans la dernière scène, il offre au spectateur une leçon, une ouverture, un recommencement, un anéantissement...
         * le noeud dramatique est le moment de la manifestation scénique du conflit principal (tension dramatique) qui oppose les personnages (conflits liés aux caractères, aux enjeux sociaux... et portés par le langage).
    - les registres (comique, tragique, parodique...) accompagnent le texte dit...

Absurde
n.m.
ou Adj.

forme moderne du tragique illustrée par les philosophes existentialistes (Sartre, Camus, Malraux, Heidegger, Kierkegaard) et des romanciers (Dostoïevski, Kafka...)
Le théâtre absurde (Esslin 1962) montre plus précisément l'homme dans un univers où le sens est perverti voire totalement absent. Absurdité de la situation et/ou absurdité du langage ?
Adamov, Arrabal, Beckett, Genet, Ionesco, Pinter, Vauthier (voir ces auteurs) n'auront pas le même projet théâtral...
(refus du réalisme, des conventions, du didactisme... défense d'une langue nouvelle, d'un spectacle total, de l'expression d'un nouveau tragique existentiel...)

Actantiel (modèle)

afin de rendre compte du caractère proprement dramatique et dynamique d'une pièce (Intrigue).
Il y a six actants : Sujet, Objet, Destinateur, Adjuvant, Opposant et Destinataire

- Acte n.m.
- Tableau n.m.
- Scène n.f.

- partie d'une pièce correspondant à une étape importante dans le déroulement de l'action (5 épisodes)
- partie d'une pièce marquée par un changement du lieu figuré ; image de la simultanéité d'actions.
- espace temps (découpage) important par son rapport à une situation et à un conflit de personnages.

- Acteur
- Public

- personne qui doit "incarner" un personnage. Le comédien a un statut social et culturel (XVIe).
- groupe qui voit le déroulement de la pièce. Le spectateur peut parler du travail des comédiens.

Action
n.f.

ensemble des faits et gestes qui conduisent à la réalisation d'un ou plusieurs objectifs. Elle peut s'interrompre, être caricaturale, s'enliser, être absente ( théâtre contemporain). Cf. fable, intrigue.

Aparté
n.m.

réplique que le personnage dit à part soi, à l'insu d'un autre personnage et que seul le spectateur est censé entendre.

Cabotin
n.m.

acteur, comédien sans talent (1834). Mais aussi personne qui cherche à se mettre en avant avec affectation.

Catharsis
n.f.

la pièce, vue dans sa fonction thérapeutique (cathartique), peut "corriger" par le rire ou les larmes.

Comédie
n.f.

type de pièce de ton comique (plus fin que pour la farce ou le vaudeville).

Convention
n.f.

ce que les dramaturges ont inventé pour créer l'illusion théâtrale et la faire accepter du public.

Coup de théâtre
n.m.

péripétie inattendue (renversement de situation) qui crée un effet de surprise dans le public.

Dénouement
n.m.

achèvement et résolution de l'action. Heureux ou malheureux, il simplifie les données initiales. C'est souvent la dernière scène de la pièce (catastrophe).

Deus ex machina n.m.

personnage, événement dont l'intervention peu vraisemblable apporte un dénouement inattendu.

- Dialogue n.m.
- Stichomythie n.f.

- est théâtral un dialogue où deux personnages se parlent pour "informer" un public (convention).
- dialogue de tragédie où les interlocuteurs se répondent vers pour vers.

Didascalies
n.f.

tout ce qui n'est pas le "texte à dire".
Ensemble des indications scéniques concernant : le nom du personnage qui parle, les décors, l'époque, les costumes, les objets, les gestes et les intonations de l'acteur, les éclairages, l'illustration sonore...

Double énonciation
n.f.

le fait qu'au théâtre la communication semble s'établir d'abord entre les personnages (discours direct, répliques...) sur l'espace scénique...
alors que ces mêmes propos sont une adresse (in)directe entre l'auteur et le spectateur.

- Dramaturgie n.f.
- Drame n.m.

- art de la composition et de la construction des pièces de théâtre : "montage" du cadre fictif d'une fable (dramatisation).
- désigne un type de pièces intermédiaire entre tragédie et comédie ; ne désigne jamais un ton.

Emboîtage

action de siffler une pièce ou un acteur lors de la représentation de la fable (fiction).

Espace

double espace/temps théâtral : espaces de la représentation (lieu scénique) et de la fable (fiction).

Exposition
n.f.

amorce de l'action, des principaux personnages, des faits (voir scène d'exposition : scène 1 souvent)

Fable
n.f.

logique qui justifie l'agencement des événéments. Déterminisme qui sert les intentions de l'auteur.

Gestique, mimique
n.f.

ensemble des gestes et des jeux de physionomie qui accompagnent le "texte dit" ou un silence.

Hypallage
n.m.

Figure de style qui consiste à attribuer à certains mots d'une phrase ce qui convient à d'autres mots de la même phrase « sans qu'il soit possible de se méprendre au sens » (Littré)
« Un vieil homme en or avec une montre en deuil » (Prévert)

Hypotypose
n.f.

récit fait par un personnage et qui tend à être proche du vécu par une description animée et frappante : l'hypotypose regroupe l'ensemble des procédés permettant au lecteur de "voir" comme un film, comme un tableau se dessiner..
Pierrot expliquant à Charlotte comment il a sauvé DJ et Sg des eaux (A.II sc.1) est à entendre sous cette forme.

Illusion théâtrale
n.f.

métaphore (fiction théorique) pour parler d'un système de conventions pour "faire vrai".

In medias res

le fait que la fable commence au beau mileu d'une action en cours :
''Quoi que puisse dire Aristote et toute la philosophie...'' laisse croire que la conversation était déjà commencée avant le levé de rideau...

Interruption
n.f.

inachèvement d'une réplique (volontaire ou subi).

Intrigue
n.f.

ensemble des événements (péripéties) résultant des intentions agissantes des personnages.

Miracle, mystère
n.m.

type de pièces, théâtre religieux médiéval.

Monologue
n.m.

(± longue) réplique qu'un personnage seul en scène s'adresse à lui-même (ou au public) ; "tunnel"

Nœud dramatique
n.m.

ensemble des relations, entre les personnages et des circonstances, qui conduisent l'action à son point culminant.

Non-sens
n.m.

situation ou propos dont le lecteur (ou spectateur) sera dans l'incapacité de dégager du sens.
(allographe, antilogie, dissociation, paronomase...)

Péripéties n.f.

tous les changements subits, voire, l'événement qui amène la crise d'où sort le dénouement.

Personnage
n.m.

être fictif que le public voit évoluer et entend ; ± simplifié, il a une "psychologie de crise"
Rarement décrit (sauf dans les Didascalies )

Psychologie
n.f.

attributs ± restreints conférés au personnage (cf. ses : nom, qualificatif, tenue, mimique, action...).

Quiproquo
n.m.

situation qui résulte d'une méprise (qui peut porter par exemple sur l'identité d'un personnage).

Récit
n.m.

réplique qui rapporte des événements antérieurs à l'action dramatique et à leur relation.

Réplique
n.f.

éléments du dialogue qu'un acteur doit dire ("texte à dire" par opposition aux didascalies).

Rôle
n.m.

figures de théâtre déjà codées : Arlequin, valet, confident, prince, maître, séducteur...

Scène d'exposition
n.f.

pose les bases de l'action et a donc pour fonctions d'informer le public sur les lieux, le passé, les relations entre les personnages... Elle permet de d'entrer dans la fable.
Début de la pièce, souvent limité aux toutes premières scènes (exposition) : "in medias res" ?

Situation
n.f.

état des relations entre les personnages (ou les forces agissantes) à un moment donné de l'action.

Temps théâtral

renvoie à la durée de la pièce, et à l'époque de la représentation, ou de l'action, ou de son écriture

Textes

Texte à entendre + texte à lire (livret, banderoles) + texte didascalique (+ contexte : préface, générique...)

Thème
n.m.

étudier un thème au théâtre c'est rendre compte de sa confrontation avec la mise en scène

Tirade
n.f.

Longue suite de phrases, de vers, dite sans interruption. Monologue, réplique, couplet, "tartine"

Ton

tragique, comique, mélodramatique, humoristique, pathétique, tragi-comique, grotesque...

Tragédie
n.f.

type de pièce qui se caractérise par un effort pour mettre en scène et expliquer ce qui provoque terreur, pitié ou admiration : il n'y a pas de tragique sans fatalité. Le héros tragique subit un "enfermement".

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