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Objet d'étude :
Écriture poétique et quête du sens
(du Moyen Âge à nos jours)

Problématique : La poésie n'est-elle qu'un « art combinatoire » ?



Pour un travail d'analyse : la poésie

Vocabulaire d'analyse - Écoles et mouvements littéraires

Vocabulaire :

Poésie
n.f.

Forme versifiée (à fortes contraintes d'écriture jusqu'au XIXè siècle) elle est définie comme "le journal intime d'un animal qui vit sur terre et qui voudrait voler" par Carl Sandburg. Étudier un poème c'est mettre ne relation de sens la contrainte formelle et le sens entendu.

Allitération
n.f.

Reprise de sonorités (consonnes) qui crée un rythme au poème et lui donne sa musicalité. Ces allitérations peuvent répondre à un projet d'imitation de la réalité.

Anaphore
n.f.

Répétition de mots (à l'origine ce terme était limité à l'analyse poétique). Elle a un effet d'insistance, peut traduire une obsession.

Aposiopèse
n.f.

L'aposiopèse consiste à suspendre le sens d'une phrase en laissant au lecteur le soin de la compléter.
Elle révèle une émotion ou une allusion se traduisant par une rupture immédiate du discours (WikiPedia)
(Voir Clown de Michaux par exemple)

Assonance
n.f.

Reprise vocalique (mêmes voyelles) dans un texte pour produire un effet musical souvent imitatif

Ballade
n.f.

3 strophes de 7, 8 ou 9 vers, limités à 3 ou 4 rimes, le dernier vers de chaque strophe est le même. La dernière demi-strophe est l'envoi

Calligramme
n.m.

Le texte poétique est mis en image : la disposition typographique du texte évoque le thème abordé (Rabelais, Apollinaire, Michaux)

Césure
n.f.

(analyse du rythme) Coupe principale du vers de plus de 8 syllabes : la césure du décasyllabes se fait après la 4è syllabe, après la 6è pour un alexandrin régulier (on parlera alors de "césure à l'hémistiche")

Chute
n.f.

Fin d'un sonnet (on dit aussi "pointe"), le dernier vers crée un effet de surprise

Contre-rejet
n.m.

(voir rejet)

Enjambement
n.m.

(étude du rapport sens/forme) Consiste à faire se prolonger le sens d'un vers sur l'ensemble du vers suivant

Épique
adj.

Caractérisé par l'utilisation d'hyperboles (exagération) et d'une symbolisation pour mettre en scène un héros ou une situation paroxistiques.

Figures
n.f.

Anacoluthe, antanaclase, hyperbole, hypallage, métaphore, métonymie, paronomase, périphrase, polyptote, synecdoque...

Formes Fixes
n.f.

Ballade et rondeau (formes médiévales), sonnet, (calligramme ?)...

Hermétisme
adj.

En poésie, une tendance qui, par une construction syntaxique, un choix de mots rares, des figures de style appropriées (antanaclase, anacoluthe, paronomase, polyptote...), va rendre le sens du texte difficile pour le lecteur.

Hypallage
n.f. ou n.m.

Figure de style qui consiste à attribuer à certains mots d'une phrase ce qui convient à d'autres mots (de la même phrase) : "Et les mornes matins..." = ces matins qui rendent les gens moroses "...en étaient différents"

Hyperbole
n.f.

Elle est un jeu sur l'exagération, l'amplification. Cette figure de rhétorique est courante dans l'épopée.

Lyrisme
n.m.

Expression des sentiments, des émotions, de l'affectif. Le lyrisme élégiaque évoque le chagrin, la tristesse, l'amertume, les regrets... Poésie de "l'émotion exaltée" selon Goethe, par sa façon de dire l'émotion et en même temps qu'il appelle l'autre à la partager (fonction d'appel).

Métaphore
n.f.

C'est une figure de style qui consiste en un transfert de sens (terme concret dans un contexte abstrait) par substitution analogique. "La racine du mal", "une source de chagrins..." sont donc des métaphores : un objet ("racine") désigne un objet ("mal") du nom d'un autre objet ("origine") présentant avec le premier ("racine") des rapports d'analogie. Une comparaison implicite existe : "le mal à une origine qui, comme des racines, se ramifie, s'accroche et le nourrit".

Métonymie
n.f.

La métonymie est une figure par laquelle on exprime un concept au moyen d'un terme désignant un autre concept qui lui est uni par une relation nécessaire (la cause pour l'effet, le contenant pour le contenu... par exemple) : "les bleus ont des bleus" = des joueurs de l'équipe de France (ceux qui ont des maillots bleus) sont blessés (portent la marque bleue des coups qu'ils ont reçus).

Monostiche
n.m.

Forme poétique brève : poème réduit à un seul vers.
"Et l'unique cordeau des trompettes marines" (Apollinaire)

Onirique
adj.

Qui fait référence à une atmosphère du domaine du rêve, de la fantasmagorie.

Parnasse
n.m.

Mouvement poétique (école) qui, en s'opposant au romantisme, prône "l'art pour l'art"  : une importance primordiale est donnée alors à la forme, moins au sens, et exclut le lyrisme.

Paronomase
n.f.

Combinaison d'allitérations et/ou d'assonances, rapprochement de sonorités qui vont produire un effet de confusion quant au sens.

Périphrase
n.f.

Figure, procédé, qui consiste à exprimer une notion unique par un groupe de plusieurs mot. Elle a souvent valeur d'atténuation ("la fin de la vie" pour "la mort"), de jeu de mots pour cacher ou s'amuser d'une réalité (chez Bossuet : le "confessionnal" devient "ces tribunaux qui justifient ceux qui s'accusent."

Pétrarquisme
n.m.

Courant poétique inspiré de Pétrarque, voire une imitation de sa poésie (thème de l'amour et forme très métaphorique.

Poème en prose

Poème ne revêtant pas la forme versifiée. Écriture prosaïque qui par son rythme, sa thématique, sa forme, son style (sa rhétorique), sa musique, tient plus du poème que de la prose. (Ponge, Michaux...)
Ponge parle de Buffon et de Montesquieu comme étant "les deux grands poètes du XVIIIe siècle"

Pointe
n.f.

Fin d'un sonnet (on dit aussi "chute") : le dernier vers qui crée un effet de surprise.

Quatrain
n.m.

Une strophe de 4 vers. Deux quatrains dans un sonnet forment, quant au sens et à la rime une autre dynamique : un huitain (8 vers unis).

RAP
n.m.

(Rock Against Police)
une forme d'expression vocale sur fond musical appartenant au mouvement culturel hip-hop, apparue au milieu des années 1970 dans les ghettos aux États-Unis. (Article WikiPédia)

Registre
n.m.

C'est à dire "la manifestation par le langage des grandes catégories d'émotions et de mouvements de la sensiblité" : épique, élégiaque, lyrique, polémique, satirique...

Rejet
n.m.

(étude du rapport sens/forme) Consiste à "rejeter" un ou deux mots, importants pour le sens, au début du vers suivant. Le contre-rejet est un procédé symétrique dans la mesure ou un ou deux mots en fin de vers, ne prennent sens que dans la lecture du vers suivant.

Rimes
n.f.

(étude des sonorités) On parle de leur disposition, de leur nature, de leur qualité (cela a peu d'effet de sens) :
- disposition : AABB (suivies ou plates), ABAB (alternées ou croisées), ABBA (embrassées).
- nature : féminine (le vers se termine par un e (dit muet car sans accent propre : " larmes"/"désarment") ou masculine (tous les autres cas, syllabe accentuée : "agonisants"/"partisans").
- qualité : elles sont dites "pauvres" (ou "faibles" un seul son vocalique en commun : "fend"/" temps"), "suffisantes" (deux sons communs : voyelle + consonne "villes"/"difficiles", "menaçants"/"de sang"), riches (trois sons communs : "menaçants"/"passants), très riches (plus de trois sons en commun : "connaisse"/"reconnaisse"), l'holorime est une exeption (rare : toutes les syllabes du vers se répèteraient : "Gal, amant de la reine, alla, tour magnanime,//Galamment de l'arène à la tour Magne, à Nimes").

Rondeau
n.m.

Poème surtout médiéval formé de 3 strophes de 5 vers avec un jeu de deux rimes seulement. Le premier vers de la première strophe réapparaât à la fin des deux dernières strophes (refrain)

Rythme
n.m.

Le rythme s'exprime par une organisation du texte (l'alexandrin et ses douze syllabes par exemple), mais aussi par des reprises (anaphores) de termes qui ponctuent l'énoncé, des reprises sonores (rimes et allitérations) voire des reprises de strophes (refrain ou couplet).
L'alexandrin est constitué de 12 syllabes, 10 pour le décasyllabe (le vers le plus ancien), 8 pour l'octosyllabe (11 pour l'hendécasyllabe, 9 pour l'ennéasyllabe, 7 pour l'heptasyllabe... plus rares)

SLAM
n.m.

(bouger, claquer, interroger)
Sur une idée du poète Marc Kelly Smith en 1986. Il animait des soirées de lecture de poèmes. Il jugeait celles-ci trop ennuyeuses et souhaitait les redynamiser, tout en nourrissant une vision non-élitiste de la poésie... (Article sur WikiPédia)

Sonnet
n.m.

Forme fixe de 14 vers (alexandrins ou décasyllabes), avec un jeu de 5 rimes, qui présente au regard quatre strophes (deux quatrains et deux tercets, séparés par des blancs typographiques après le XVIIe siècle). Les rimes identiques dans les quatrains (regroupés ainsi en un huitain) sont croisées ou embrassées. Le système de rimes des deux tercets en font un sizain (CCD-EDE ou CCD-EED). Le dernier vers est une "pointe".

Strophe
n.f.

(étude du rapport sens/forme) La strophe est un ensemble de vers (on dirait paragraphe en prose ?) isolés pour l'œil par des blancs typographiques et structurés par un système de rimes remarquable.

Surréalisme
n.m.

Mouvement intellectuel (en littérature et en peinture par exemple) du XXe siècle qui utilise toutes les forces psychiques libérées du contrôle de la raison (automatisme, rêve, inconscient...) et qui entre en lutte contre les valeurs reçues.

Symbolique
adj.

Qui, tout en étant réel, n'a pas d'efficacité ou de valeur en soi, et n'est que le signe, l'évocation d'autre chose : le "geste symbolique" est un geste qui n'est important que par les conséquences qu'il entraâne, "la colombe" qui évoque plus la paix que l'oiseau un peu stupide.

Synecdoque
n.f.

Figure de rhétorique qui consiste à prendre le plus pour le moins, la matière pour l'objet, l'espèce pour le genre, la partie pour le tout, le singulier pour le pluriel... ou inversement (dire, par exemple "les mortels" pour "les hommes", "le fer" pour "l'épée", "une voile" pour "un navire", "les bleus" pour "l'équipe de France", etc.)

Synesthésie
n.f.

Correspondance existant entre diverses formes de perceptions : couleur et sensation de froid, musique et frisson, par exemple

Tercet
n.m.

Une strophe de 3 vers. Deux tercets dans un sonnet forment, quant au sens et au jeu des rimes, un sizain (6 vers unis)

Trope
n.m.

Un Trope est une figure de style (ou figure de rhétorique) destinée à embellir un texte Il consiste à employer un mot ou une expression dans un sens détourné de son sens propre (exemple la synecdoque : voiles pour vaisseaux).

Versification
n.f.

Un des modes d'expression de la poésie : le vers, qui suit un rythme (alexandrin par exemple) et des rimes (voire une forme fixée comme le sonnet)

Écoles et mouvements littéraires :

Quels courants littéraires poétiques retenir dans notre histoire de la littérature ?

La poésie du moyen-âge : du XIe au XVe siècle

Les chansons de geste :
un récit en vers, anonyme (souvent), qui relate par la bouche des trouvères les exploits d'un même héros...

La poésie courtoise :
chansons spontanées attachées au lyrisme au début, puis formes fixes dès le XIIe siècle, chantées par les dames qui brodent puis, par les troubadours...

La poésie du XVIe siècle :

Imitation des Anciens et de la poésie italienne (Pétraque) avec les humanistes (la Pléiade : Ronsard, du Bellay ; d'Aubigné, Marot, Louise Labé) : une poésie engagée dans la « Défense et Illustration de la langue française »

La poésie du XVIIe siècle :

Poésie qualifiée de baroque (Saint Amant) elle s'attache surtout à l'imitation, aux sentiments, et, avec La Fontaine elle devient didactique.

La poésie du XVIIIe siècle :

La poésie ne trouve pas encore ses marques : elle reste surtout une formalisation (poésie de cours avec Voltaire), retrouve le chemin de la chanson populaire (voire révolutionnaire)

Le XIXe siècle : siècle du roman et de la poésie.

Le romantisme explore le lyrisme, l'expression de la sensibilité et du ''moi'' (Hugo, Lamartine, Musset...). Puis,
le Parnasse (Gautier), qui s'insurge contre l'égocentrisme romantique, va revenir au travail formel et aux formes brèves.
Les poètes ''maudits'' (Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Lautréamont) se tournent vers le réalisme et les révoltes personnelles (« Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or » Baudelaire)
En fin de siècle l'hermétisme (Mallarmé) le décadentisme, le symbolisme vont contribuer à l'éclatement des formes poétiques, caractéristique de la poésie du XXe siècle...

Le XXe siècle : siècle de la diversité.

D'abord en continuité avec le siècle précédent (hermétisme : Apollinaire, Valéry), décadentisme ou symbolisme (Anna de Noailles...), de nouvelles sources d'inspiration vont naître :
- les poètes de la ville (Verhaeren, Reverdy...),
- de la guerre (Apollinaire, Desnos...),
- de l'éclatement formel (Dadaisme, Surréalisme, Oulipo...),
- de l'importance du lieu sensible (Césaire, Bonnefoy, Jaccottet...)
- de l'engagement politique (Aragon, Ferré, Renaud, Saez...)
En cours de siècle la poésie reprend sa dimension chantée (Vian, Trenet, Gréco, Gainsbourg, Ferré, Brel, Brassens...) et prolonge cette envolée au XXIe siècle avec les courants populaires et de nouveaux supports de diffusion multimédia (cassette, CD, DVD, mp3...)
- le rap (après le RAR),
- le slam (d'abord un concours de déclamation de textes poétiques mais aussi un spectacle aux règles précises...)

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