Objet d'étude :
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Autobiographie |
(Du grec "graphè" écriture, "bio" vie, "auto" soi-même) Auteur,
narrateur et héros sont ici la même personne : celle qui signe l'ouvrage et le fait éditer ("écriture
de soi" ou "écriture sur soi"). "Récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait
de sa propre existence" (Ph. Lejeune).
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"Autofiction" |
(Serge Doubrovsky) Roman où auteur, narrateur et personnage central se ressemblent mais qui laisse cependant une part belle
à la fiction afin de dévoiler une vérité du Moi : ainsi l'autofiction mêle autobiographie et fiction. On parle de l'autobiographie romancée.
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"Faction" |
Mot-valise (ou couplaison) de "fact" (fait réel) et de "fiction" pour traduire l'ambiguité de l'autofiction). |
Autoportrait |
Peinture de soi : donner en se peignant ou en se décrivant une image sur soi (transposer ses défauts, ses rêves,
ses phantasmes). De l'esquisse au portrait, on aborde une description physique et (surtout) psychologique (se comprendre et se faire
comprendre : un miroir ambigu).
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Biographie |
C'est le "récit de vie" d'une personne réelle (célèbre ?) ou fictive. Sa fonction première
est donc bien du domaine du récit avec des visées informatives (voire didactiques), sociales (entretenir une mémoire
collective), analytiques (voire psychanalytiques) : le biographe doit "célébrer les grands, faire revivre
les humbles"…
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Description |
La description (et le portrait) est une convention romanesque : souvent elle "donne à voir" elle est informative et crée donc un effet de réel...
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Discours |
L'énonciation dans le roman se fait sur le mode du discours rapporté :
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Double énonciation |
L'énonciation dans le roman épistolaire peut-être qualifiée de double comme pour le théâtre : l'auteur est l'émetteur vers le lecteur destinataire récepteur, mais, vous êtes aussi lecteur récepteur et le lecteur des autres lettres... ainsi l'omniscience est donc partagée : avec l'auteur, le lecteur a une connaissance de l'ensemble des échanges épistolaires. |
Effet de réalité |
- Faire vrai, c'est arranger la réalité, la rectifier, la reconstruire pour mieux la révéler.
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Embrayeur |
terminologie de Benveniste pour introduire les termes qui renvoient au moment, au lieu, à l’énonciateur ou au destinataire du récit ou du discours.
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Fonctions |
- référentielle : description pour créer un ancrage dans le réel, faire vrai.
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Incipit |
La première phrase d’un roman. Par extension, la première page, voire le début d’un roman. |
Mensonge |
Dire la vérité, c'est aussi l'arranger, la rectifier, la reconstruire pour faire œuvre d'art. Dans l'autobiographie, penser que se souvenir c'est aussi se réinventer par omission ou distanciation.. |
Mise en abyme |
Procédé de composition (pictural ou littéraire) par lequel l'artiste réalise (par le biais d'un miroir ou d'un personnage) la réflexion de l'œuvre au centre du tableau ou du roman. Le roman épistolaire offre de nombreuses possibilités de mise en abyme d'un événement ou d'une situation : un même événement relaté par différentes voix, une lettre dans une lettre... |
Modalisation |
Tout élément qui parle de l'attitude du sujet de l'énonciation par rapport à son énoncé. Plus particulièrement ce qui marque une nuance, une rectification, une prise de distance, une plus ou moins grande adhésion au contenu de l'énoncé : "j'avais bien raison de dire…". |
Narrataire |
Si le narrateur est celui qui raconte, parler du narrataire c'est introduire la fonction du lecteur dans le pacte écriture / lecture. Le narrataire est le lecteur / acteur, celui qui s'approprie sa lecture en relation avec son propre contexte. Il est récepteur du récit mais il le modifie, le réécrit : il devient co-auteur... |
Objectivité |
Qualité de ce qui est exempt de partialité, de préjugés, de ce qui existe
indépendamment de l'esprit.
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Pacte romanesque |
Le plus souvent tacite, dans lequel l'auteur s'engage à restituer avec exactitude,
fidélité et sincérité des éléments d'une histoire vécue,
le lecteur devient alors le témoin privilégié (partie prenante) de cette authenticité.
Ce pacte implique connivence (voire complicité) entre l'auteur et le lecteur (narrataire).
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Personnage / Actant |
Ce n'est pas une personne même si l'auteur veut en donner l'illusion : c'est un signe littéraire construit sur des procédés littéraires identifiables
qui vont le caractériser...
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Polyphonie |
En dehors des lettres portugaises qui sont à une seule voix, le roman épistolaire est à deux ou trois voix. Dans Les Liaisons dangereuses on peut identifier 12 épistoliers... (antonyme : "monodique") avec un système de croisement des lettres. |
Prétérition |
(paralipse, prétermission ) figure de style qui consiste à feindre de ne pas vouloir dire ce que l'on dit néanmoins clairement : "je n'ai plus rien à ajouter. Ni sur votre prudence, qui... ; ni sur votre conduite qui...". |
Réalité |
Ce qui est extérieur au sujet. La réalité s'oppose à la conception. Elle est
aussi ce qui s'impose à nous venant du monde extérieur.
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Réel |
Ce qui existe, ce qui est véritablement, concrètement (s'oppose au possible, au nécessaire, à l'imaginaire, à l'apparent). |
Registre |
C'est à dire "la manifestation par le langage des grandes catégories d'émotions et de mouvements de la sensiblité". Tons remarquables : épique, lyrique (élégiaque), comique (humoristique, ironique, caricatural, satirique ou parodique, voire burlesque), oratoire (polémique, délibératif, satirique, laudatif, pathétique, épique, didactique voire apologétique), tragique, épidictique, réaliste (assertorique ou apodictique ;c), fantastique… |
Roman américain |
C'est une nouvelle façon d'aborder le récit. Celle-ci influencera l'ensemble de production romanesque
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Séquence |
Si le chapitre organise le roman du XIXème, la séquence offre au roman contemporain un nouveau rythme par une unité de ton, d’action de lieu. |
Sincérité |
Dire ce qui semble vrai. La sincérité est prise entre les défaillances de la
mémoire, la mise en scène de soi, la volonté didactique, les ruses de la mauvaise foi et le
désir de plaire (faire œuvre d'art ?). Sommes-nous dans la conversation privée, l'aveu intimiste, dans une chronique mondaine destinée ou non à la publication,
dans le romanesque et la fiction ?
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Subjectivité |
Caractère de ce qui appartient au sujet, à l'individu, à l'interprétation ou
l'analyse du réel.
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Temps n.m. |
Entrée pour étudier les divers décalages dans le temps : le temps du récit, le temps des horloges, les dates (indiquées ou non) des événements et le temps vécu par les personnages. Ainsi, analepses, prolepses, raccourcis, interruptions, pauses et ellipses ont un effet sur le sens : ces ruptures (chronologiques ou événementielles) déstabilisent la narration et donnent à voir autrement les événements en reconstruisant le déterministe des faits. |
un Topos (n.m.) |
"- Lieu commun", "poncif", "stéréotype", "modèle", "cliché", "carte postale" (et "tarte à la crème"
familièrement)
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Vrai |
Qui présente un caractère de vérité (conformité au réel, cohérence interne) opposé à faux, erroné, illusoire ou mensonger : c'est authentique, certain, exact, incontestable, juste, sûr, véritable. |
Vérité |
"Accord de ce que nous pensons avec ce qui va venir" (Hegel). La littérature (contemporaine) brouille intentionnellement les limites entre fiction et réalité. |
Voix narrative |
- On identifiera les voix narratives en parlant de "roman à la première personne" (le narrateur dit "JE"), de "roman à la troisième personne"
(le narrateur marque sa présence en donnant son avis, voire en s'adressant au lecteur), le roman à la seconde personne (le "TU" ou le "VOUS" confondent
le personnage principal et le lecteur)
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La diégèse : |
- L'histoire : informer sur ce qui nous est raconté (paraphrase) pour se mettre d'accord
sur la compréhension du fil des événements et des personnages mis en cause.
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La situation de l'énonciation : |
- c'est analyser les : locuteur, destinateur, destinataire, pacte, formes (rhétorique
mise en place pour justifier ou non de son réalisme, pour le placer dans une rétrospective plus ou moins
historique) et registres (tragique, lyrique, fantastique, nostalgique, ironique, polémique...) donnés à l'énonciation.
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Le genre dans lequel s'inscrit l'écriture du récit : |
- À chaque genre romanesque correspond un projet d'écriture et de lecture différent. Le roman recouvre ainsi de
nombreux projets (genres) qui créent sa diversité :
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La forme du récit : |
c'est étudier les éléments techniques qui constituent le récit et mettent en place la fiction :
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On parlera des fonctions de l'écriture romanesque : |
- Symbolique : mettre en place un univers parallèle pour porter à réfléchir (utopie,
dystopie, fable...), invite à l'interprétation.
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