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Objet d'étude :
Écriture poétique et quête du sens
(du Moyen Âge à nos jours)

Problématique : La poésie n'est-elle qu'un « art combinatoire » ?

I- À lire : 7 textes complémentaires et théoriques

Texte 1 - Texte 2 - Texte 3 - Texte 4 - Texte 5 - Texte 6 - Texte 7 -

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Texte 1 : Toute la lyre (1888)

Poésie didactique ? Lecture cursive

Victor Hugo
(1802-1885)

De « L'amour fut... » à « ...la patte à son chien. »


Bon conseil aux amants

L'amour fut de tout temps un bien rude Ananké. 
Si l'on ne veut pas être à la porte flanqué, 
Dès qu'on aime une belle, on s'observe, on se scrute ; 
On met le naturel de côté ; bête brute, 
On se fait ange ; on est le nain Micromégas ; 
Surtout on ne fait point chez elle de dégâts ; 
On se tait, on attend, jamais on ne s'ennuie, 
On trouve bon le givre et la bise et la pluie, 
On n'a ni faim, ni soif, on est de droit transi ; 
Un coup de dent de trop vous perd. Oyez ceci :

Un brave ogre des bois, natif de Moscovie,
Était fort amoureux d'une fée, et l'envie
Qu'il avait d'épouser cette dame s'accrut
Au point de rendre fou ce pauvre cœur tout brut :
L'ogre, un beau jour d'hiver, peigne sa peau velue,
Se présente au palais de la fée, et salue,
Et s'annonce à l'huissier comme prince Ogrousky.
La fée avait un fils, on ne sait pas de qui.
Elle était ce jour-là sortie, et quant au mioche,
Bel enfant blond nourri de crème et de brioche,
Don fait par quelque Ulysse à cette Calypso,
Il était sous la porte et jouait au cerceau.
On laissa l'ogre et lui tout seuls dans l'antichambre.
Comment passer le temps quand il neige en décembre.
Et quand on n'a personne avec qui dire un mot ?
L'ogre se mit alors à croquer le marmot.
C'est très simple. Pourtant c'est aller un peu vite,
Même lorsqu'on est ogre et qu'on est moscovite,
Que de gober ainsi les mioches du prochain.
Le bâillement d'un ogre est frère de la faim.
Quand la dame rentra, plus d'enfant. On s'informe.
La fée avise l'ogre avec sa bouche énorme.
As-tu vu, cria-t-elle, un bel enfant que j'ai ?
Le bon ogre naïf lui dit : Je l'ai mangé.

Or, c'était maladroit. Vous qui cherchez à plaire,
Jugez ce que devint l'ogre devant la mère
Furieuse qu'il eût soupé de son dauphin.
Que l'exemple vous serve ; aimez, mais soyez fin ;
Adorez votre belle, et soyez plein d'astuce ;
N'allez pas lui manger, comme cet ogre russe,
Son enfant, ou marcher sur la patte à son chien.

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Texte 2 : Contes et nouvelles, 1665

Poésie didactique ? Lecture cursive

La Fontaine
(1621 - 1695)

De « Messire Artus... » à « ...l'avoir si mal pris. »


Le mari confesseur

"Messire Artus sous le grand roi François,
Alla servir aux guerres d'Italie ;
Tant qu'il se vit, après maints beaux exploits, 
Fait chevalier en grand' cérémonie. 
Son général lui chaussa l'éperon ; 
Dont il croyait que le plus haut baron 
Ne lui dût plus contester le passage. 
Si s'en revint tout fier en son village, 
Où ne surprit sa femme en oraison. 
Seule il l'avait laissée à la maison ; 
Il la retrouve en bonne compagnie, 
Dansant, sautant, menant joyeuse vie, 
Et des muguets avec elle à foison.
Messire Artus ne prit goût à l'affaire ; 
Et ruminant sur ce qu'il devait faire 
« Depuis que j'ai mon village quitté, 
Si j'étais crû, dit-il, en dignité 
De cocuage et de chevalerie ? 
C'est moitié trop : sachons la vérité. » 
Pour ce s'avise, un jour de confrérie, 
De se vêtir en prêtre, et confesser. 
Sa femme vient à ses pieds se placer. 
De prime abord sont par la bonne dame 
Expédiés tous les péchés menus ; 
Puis, à leur tour les gros étant venus, 
Force lui fut qu'elle changeât de gamme. 
« Père, dit-elle, en mon lit sont reçus
Un gentilhomme, un chevalier, un prêtre. » 
Si le mari ne se fût fait connaître, 
Elle en allait enfiler beaucoup plus ; 
Courte n'était, pour sûr, la kyrielle.
Son mari donc l'interrompt là-dessus, 
Dont bien lui prit : « Ah ! dit-il, infidèle ! 
Un prêtre même ! À qui crois-tu parler ? 
- À mon mari, dit la fausse femelle, 
Qui d'un tel pas se sut bien démêler, 
Je vous ai vu dans ce lieu vous couler, 
Ce qui m'a fait douter du badinage. 
C'est un grand cas qu'étant homme si sage 
Vous n'ayez su l'énigme débrouiller ! 
On vous a fait, dites-vous, chevalier ; 
Auparavant vous étiez gentilhomme ; 
Vous êtes prêtre avecque ces habits. 
- Béni soit Dieu ! dit alors le bon homme ; 
Je suis un sot de l'avoir si mal pris. »


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Texte 3 : Contes et nouvelles, 1665

Lecture cursive

La Fontaine
(1621 - 1685)

De « J'ai lieu d'appréhender... » à « ...trouvé d'autres. »


Préface de La Fontaine (pour le premier livre de ses Contes ; seconde édition, 1665)



   J'ai lieu d'appréhender des objections bien plus importantes. On m'en peut faire deux principales : l'une, que ce livre est licencieux ; l'autre, qu'il n'épargne pas assez le beau sexe.
   Quant à la première, je dis hardiment que la nature du conte le voulait ainsi ; étant une loi indispensable, selon Horace, ou plutôt selon la raison et le sens commun, de se conformer aux choses dont on écrit. Or, qu'il ne m'ait été permis d'écrire de celles-ci, comme tant d'autres l'ont fait et avec succès, je ne crois pas qu'on le mette en doute ; et l'on ne me saurait condamner que l'on ne condamne aussi l'Arioste devant moi, et les anciens devant l'Arioste. On me dira que j'eusse mieux fait de supprimer quelques circonstances, ou tout au moins de les déguiser. Il n'y avait rien de plus facile ; mais cela aurait affaibli le conte, et lui aurait ôté de sa grâce. Tant de circonspection n'est nécessaire que dans les ouvrages qui promettent beaucoup de retenue dès l'abord, ou par leur sujet, ou par la manière dont on les traite. Je confesse qu'il faut garder en cela des bornes, et que les plus étroites sont les meilleures : aussi faut-il m'avouer que trop de scrupule gâterait tout. Qui voudrait réduire Boccace à la même pudeur que Virgile ne ferait assurément rien qui vaille, et pécherait contre les lois de la bienséance, en prenant à tâche de les observer. Car, afin que l'on ne s'y trompe pas, en matière de vers et de prose, l'extrême pudeur et la bienséance sont deux choses bien différentes. Cicéron fait consister la dernière à dire ce qu'il est à propos qu'on dise eu égard au lieu, au temps, et aux personnes qu'on entretient. Ce principe une fois posé, ce n'est pas une faute de jugement que d'entretenir les gens d'aujourd'hui de contes un peu libres. Je ne pèche pas non plus en cela contre la morale. S'il y a quelque chose dans nos écrits qui puisse faire impression sur les âmes, ce n'est nullement la gaieté de ces contes ; elle passe légèrement : je craindrais plutôt une douce mélancolie, où les romans les plus chastes et les plus modestes sont très capables de nous plonger, et qui est une grande préparation pour l'amour.
   Quant à la seconde objection, par laquelle on me reproche que ce livre fait tort aux femmes, on aurait raison si je parlais sérieusement ; mais qui ne voit que ceci est jeu, et par conséquent ne peut porter coup ? Il ne faut pas avoir peur que les mariages en soient à l'avenir moins fréquents, et les maris plus fort sur leurs gardes.
   On me peut encore objecter que ces contes ne sont pas fondés, ou qu'ils ont partout un fondement aisé à détruire ; enfin, qu'il y a des absurdités, et pas la moindre teinture de vraisemblance. Je réponds en peu de mots que j'ai mes garants ; et puis ce n'est ni le vrai ni le vraisemblable qui font la beauté et la grâce de ces choses-ci ; c'est seulement la manière de les conter.
   Voilà les principaux points sur quoi j'ai cru être obligé de me défendre. J'abandonne le reste aux censeurs : aussi bien serait-ce une entreprise infinie que de prétendre répondre à tout. Jamais la critique ne demeure court, ni ne manque de sujets de s'exercer : quand ceux que je puis prévoir lui seraient ôtés, elle en aurait bientôt trouvé d'autres.
   (Sources citées par La Fontaine : Térence, Boccace, Herberay - Amadis, Rabelais)




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Texte 4 : Le chant du styrène (1vers 1958)

Poésie didactique ? Lecture cursive

Raymond Queneau
(1903-1976)

De « Ô temps,... » à « ...d'autres documentaires. »

Le chant du styrène


Ô temps, suspends ton bol, ô matière plastique
D'où viens-tu ? Qui es-tu ? Et qu'est-ce qui explique
Tes rares qualités ? De quoi es-tu donc fait ?
Quelle est ton origine ? En partant d'un objet
Retrouvons ses aïeux ! Qu'à l'envers se déroule
Son histoire exemplaire. Voici d'abord, le moule.
Incluant la matrice. Être mystérieux,
Il engendre le bol ou bien tout ce qu'on veut.
Mais le moule est lui-même inclus dans une presse
Qui injecte la pâte et conforme la pièce.
Ce qui présente donc le très grand avantage
D'avoir, l'objet fini sans autre façonnage.
Le moule coûte cher ! c'est un inconvénient.
Mais il peut resservir sur d'autres continents.
Le formage sous vide est une autre façon
D'obtenir des objets : par simple aspiration.
À l'étape antérieure, adroitement rangé,
Le matériau tiédi est en plaque extrudé.
Pour entrer dans la buse il fallait le piston
Et le manchon chauffant - ou le chauffant manchon -
Auquel on fournissait. Quoi ? Le polystyrène
Vivace et turbulent qui se hâte et s'égrène.
Et l'essaim granulé sur le tamis vibrant
Fourmillait tout heureux d'un si beau colorant.
Avant d'être granule on avait été jonc,
Joncs de toutes couleurs, teintes, nuances, tons.
Ces joncs avaient été, suivant une filière,
Un boudin que sans fin une vis agglomère.
Et ce qui donnait lieu à l'agglutination ?
Des perles colorées de toutes les façons.
Et colorées comment ? Là, devient homogène
Le pigment qu'on mélange à du polystyrène.
Mais avant il fallut que le produit séchât
Et, rotativement, le produit trébucha.
C'est alors que naquit notre polystyrène.
Polymère produit du plus simple styrène.
Polymérisation : ce mot, chacun le sait,
Désigne l'obtention d'un complexe élevé
De poids moléculaire. Et dans un otoclave,
Machine élémentaire à la panse concave,
Les molécules donc s'accrochant et se liant
En perles se formaient. Oui, mais, auparavant ?
Le styrène n'était qu'un liquide incolore
Quelque peu explosif, et non pas inodore.
Et regardez-le bien ! c'est la seule occasion
Pour vous d'apercevoir le liquide en question.
Le styrène est produit en grande quantité
À partir de l'éthyl-benzène surchauffé.
Faut un catalyseur comme cela se nomme
Oxyde ou bien de zinc ou bien de magnésium.
Le styrène autrefois s'extrayait du benjoin,
Provenant du styrax, arbuste indonésien.

De tuyau en tuyau ainsi nous remontons,
À travers le désert des canalisations,
Vers les produits premiers, vers la matière abstraite
Qui circulait sans fin, effective et secrète.
On lave et on distille et puis on redistille
Et ce ne sont pas là exercices de style :
L'éthylbenzène peut - et doit même - éclater
Si la température atteint certain degré.

Il faut se demander maintenant d'où proviennent
Ces produits essentiels : éthylène et benzène.
Ils s'extraient du pétrole, un liquide magique
Qu'on trouve de Bordeaux jusqu'au cœur de l'Afrique.
Ils s'extraient du pétrole et aussi du charbon
Pour faire l'un et l'autre et l'autre et l'un sont bons.
Se transformant en gaz le charbon se combure
Et donne alors naissance à ces hydrocarbures.
On pourrait repartir sur ces nouvelles pistes
Et rechercher pourquoi et l'un et l'autre existent.
Le pétrole vient-il de masses de poissons ?
On ne le sait pas trop. Ni d'où vient le charbon.
Le pétrole vient-il du plancton en gésine ?
Question controversée... obscures origines...
Et pétrole et charbon s'en allaient en fumée
Quand le chimiste vint, il eut l'heureuse idée
De rendre ces nuées solides et d'en faire
D'innombrables objets au but utilitaire.
En matériaux nouveaux ces obscurs résidus
Sont ainsi transformés. Il en est d'inconnus
Qui attendent encor la mutation chimique
Pour mériter enfin la vente à prix unique
Qui attendent encor un travail similaire,
Pour faire le sujet d'autres documentaires.




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Texte 5 : Le chant du styrène (20/03/1958)

Prose didactique ? Lecture cursive

Version écrite par Pechiney -

De « Un univers... » à « ...dans l'atmosphère. »

Le chant du styrène

Version écrite par Pechiney - 20/03/1958


Un univers insolite, certes, mais qui mène au monde connu de chaque jour...
Cet univers mystérieux, c'est celui de ces objets courants qui désormais font partie du décor de notre vie, et qui sont avant tout utiles, agréables, usuels...
De ce monde d'objets, quelle est donc l'origine ?
Remontons le cours de leur genèse. Parvenons, à travers les états successifs de leur matière, jusqu'à leur origine minérale ou organique, naturelle comme tout ce qui est...
Voici d'abord le moule...
... de sa conception dépend la réussite de milliers d'objets.
Horizontales (ou) verticales, les presses injectent sous forte pression le polystyrène fondu.
Autre méthode : le formage sous vide où le polystyrène, préalablement transformé en plaques, vient s'appliquer sur une matrice.
Pour fabriquer ces plaques, on doit faire appel à des techniques délicates où les températures de travail jouent un rôle important.
Avant d'être objet, le polystyrène se présentait sous l'aspect de granulés transparents ou colorés, Ces granulés avaient été obtenus à partir de joncs.
Ces joncs provenaient eux-mêmes de perles minuscules brassées avec des colorants.
C'est sous cette forme (de perles) que le polystyrène devait prendre naissance au fond des autoclaves où le styrène se polymérise...
Le styrène était auparavant un liquide incolore...
Offert exceptionnellement à notre vue avant d'être dirigé vers les usines de polymérisation.
Le soin de produire le styrène est confié à ces étranges vaisseaux surgis à même le sol...
À travers le désert des canalisations, remontons vers les produits premiers qui circulent sans fin, invisibles et secrets.
Que l'on rencontre peu d'hommes dans ces installations n'exclut pas la nécessité du contrôle...
Seules les aiguilles oscillant sur des cadrans expriment la vie interne de ce monde.
Le styrène monomère est issu de la combinaison de l'éthylène et du benzène.
Mais, d'où vient le benzène ? Il dérive soit du charbon, soit du pétrole...
Et c'est la ronde des nombreuses opérations de raffinage, de distillation et de recyclage.
Quant à l'éthylène, il est extrait des gaz des fours à coke ou obtenus par cracking du pétrole.
Une matière nouvelle est née dont la nature fournit en abondance les éléments : le pétrole, le charbon.
Désormais le charbon et le pétrole ne sont plus seulement sources de chaleur ou d'énergie.
Ils sont à l'origine de ces matières nouvelles qui transforment notre existence.
Ainsi se matérialise maints objets qui, sans les subtiles transformations de la chimie, ne seraient, comme autrefois, que vaines fumées perdues dans l'atmosphère.



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Texte 6 : Le chien à la mandoline (1956)

Poésie didactique ? Lecture cursive

Raymond Queneau
(1903-1976)

De « Prends ces mots,... » à « ...ils sont faits . »

La chair chaude des mots

Prends ces mots dans tes mains et sens leurs pieds agiles
Et sens leur coeur qui bat comme celui d'un chien
Caresse donc leur poil pour qu'ils restent tranquilles
Mets-les sur tes genoux pour qu'ils ne disent rien

Une niche de sons devenus inutiles
Abrite des rongeurs l'ordre académicien
Rustiques on les dit mais les mots sont fragiles
Et leur mort bien souvent de trop s'essouffler vient

Alors on les dispose en de grands cimetières
Que les esprits fripons nomment des dictionnaires
Et les penseurs chagrins des alphadécédés

Mais à quoi bon pleurer sur des faits si primaires
Si simples éloquents connus élémentaires
Prends ces mots dans tes mains et vois comme ils sont faits



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Texte 7 : Recueil de Douai (1870)

Poésie didactique et tableau de genre ? Lecture cursive

Arthur Rimbaud
(1854-1891)

De « Noirs... » à « ...vent d'hiver. »

Les Effarés

Noirs dans la neige et dans la brume,
Au grand soupirail qui s'allume,
     Leurs culs en rond [,]

À genoux, cinq petits, — misère ! —
Regardent le boulanger faire
     Le lourd pain blond [.]

Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise, et qui l'enfourne
     Dans un trou clair.

Ils écoutent le bon pain cuire.
Le boulanger au gras sourire
     Chante un vieil air.

Ils sont blottis, pas un ne bouge,
Au souffle du soupirail rouge,
     Chaud comme un sein.

Quand, pour quelque médianoche,
Façonné comme une brioche,
     On sort le pain,

Quand, sur les poutres enfumées,
Chantent les croûtes parfumées,
     Et les grillons,

Quand ce trou chaud souffle la vie
Ils ont leur âme si ravie,
     Sous leurs haillons,

Ils se ressentent si bien vivre,
Les pauvres Jésus pleins de givre,
     Qu'ils sont là, tous,

Collant leurs petits museaux roses
Au grillage, grognant des choses
     Entre les trous,

Tout bêtes, faisant leurs prières,
Et repliés vers ces lumières
     Du ciel rouvert,

Si fort, qu'ils crèvent leur culotte,
Et que leur chemise tremblote
     Au vent d'hiver.
    

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