Objet d'étude :
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Objet 5, séq. 1 : OI : Gargantua | Objet 5, séq. 2 GT 1 : Humanisme en perspective | Objet 5, séq. 3 GT 2 : image de la femme | Objet 5, séq. 4 GT 3 : images du libertinage | |||
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► Gargantua de Rabelais | ''Qu'est-ce que les Lumières'' (Kant) | Émile (Rousseau) | Les Ambassadeurs (Holbein) | |||
Prologue | La Condition humaine (Malraux) | Les Liaisons d. (Laclos) | Les Hasards heureux... (Fragonard) | |||
Thélème | L'Existentialisme est un humanisme (Sartre) | De la littérature (Mme de Staël) | La Leçon de musique (Fragonard) | |||
Fais ce que voudras | Candide (Voltaire) | Antigone (Anouilh) | Gargantua (Dubout) | |||
L'Adolescence | Le siècle de la peur (Camus) | Les Yeux ouverts (Yourcenar) | La balançoire (Lancret 1740 | |||
Combat épique ? | Heureux qui comme U. (du Bellay) | Stupeur et tremblements (Nothomb) | La balançoire (P. Renoir 1876) | |||
Partie de campagne (J. Renoir 1936) |
Capsule : aide au commentaire (oral ou écrit)
Texte 1 : In Qu'est-ce que les Lumières ?, décembre 1784Lecture cursive | Emmanuel KANT |
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De « Les Lumières,... » à « ...tutelle permanent. » |
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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Définir une notion | Contexte philosophique | Rapprochement avec Candide, Mme de Merteuil... | Idée de la condition féminine... |
Nous montrerons ici en quoi cette définition... | Tutelle et libertinage | Tutelle, pensée unique et slogans politiques |
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Texte 2 : La Condition humaine (1933) p. 306Lecture cursive | André Malraux |
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de ''La dignité humaine...'' à ''...Puis, rien. '' |
« Le roman... » A. Malraux ![]() |
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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En quoi un sacrifice exemplaire ?0 |
| Ouverture sur une question d'entretien | Penser au titre du roman... |
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Texte 3 : L'Existentialisme est un humanisme, 1968 (Nagel)Lecture cursive | J.P. Sartre |
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De « Par là vous voyez ... » à « ...appeler désespérés »
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Humanismes vu par Sartre
Par là vous voyez qu'il y a possibilité de créer une communauté humaine. On m'a reproché de demander si l'existentialisme était un humanisme. On m'a dit : mais vous avez écrit dans la Nausée que les humanistes avaient tort, vous vous êtes moqué d'un certain type d'humanisme, pourquoi y revenir à présent ? En réalité, le mot humanisme a deux sens très différents. Par humanisme on peut entendre une théorie qui prend l'homme comme fin et comme valeur supérieure. Il y a humanisme dans ce sens chez Cocteau, par exemple, quand dans son récit, Le Tour du monde en 80 heures, un personnage déclare, parce qu'il survole des montagnes en avion : l'homme est épatant. Cela signifie que moi, personnellement, qui n'ai pas construit les avions, je bénéficierai de ces inventions particulières, et que je pourrai personnellement, en tant qu'homme, me considérer comme responsable et honoré par des actes particuliers à quelques hommes. Cela supposerait que nous pourrions donner une valeur à l'homme d'après les actes les plus hauts de certains hommes. Cet humanisme est absurde, car seul le chien ou le cheval pourraient porter un jugement d'ensemble sur l'homme et déclarer que « l'homme est épatant », ce qu'ils n'ont garde de faire, à ma connaissance tout au moins. Mais on ne peut admettre qu'un homme puisse porter un jugement sur l'homme. L'existentialisme le dispense de tout jugement de ce genre : l'existentialiste ne prendra jamais l'homme comme fin, car il est toujours à faire. Et nous ne devons pas croire qu'il y a une humanité à laquelle nous puissions rendre un culte, à la manière d'Auguste Comte. Le culte de l'humanité aboutit à l'humanisme fermé sur soi de Comte, et, il faut le dire, au fascisme. C'est un humanisme dont nous ne voulons pas. Mais il y a un autre sens de l'humanisme, qui signifie au fond ceci : l'homme est constamment hors de lui-même, c'est en se projetant et en se perdant hors de lui qu'il fait exister l'homme et, d'autre part, c'est en poursuivant des buts transcendants qu'il peut exister ; l'homme étant ce dépassement et ne saisissant les objets que par rapport à ce dépassement, est au coeur, au centre de ce dépassement. Il n'y a pas d'autre univers qu'un univers humain, l'univers de la subjectivité humaine. Cette liaison de la transcendance, comme constitutive de l'homme — non pas au sens où Dieu est transcendant, mais au sens de dépassement — et de la subjectivité, au sens où l'homme n'est pas enfermé en lui-même mais présent toujours dans un univers humain, c'est ce que nous appelons l'humanisme existentialiste. Humanisme, parce que nous rappelons à l'homme qu'il n'y a d'autre législateur que lui-même, et que c'est dans le délaissement qu'il décidera de lui-même ; et parce que nous montrons que ça n'est pas en se retournant vers lui, mais toujours en cherchant hors de lui un but qui est telle libération, telle réalisation particulière, que l'homme se réalisera précisément comme humain. On voit, d'après ces quelques réflexions, que rien n'est plus injuste que les objections qu'on nous fait. L'existentialisme n'est pas autre chose qu'un effort pour tirer toutes les conséquences d'une position athée cohérente. |
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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Les humanismes |
| Ouverture sur l'objet d'étude | Approche philosophique ou historique ? |
Texte 4 : In Candide, 1759Lecture cursive | Voltaire |
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Après le tremblement --> courage, suivez-moi. |
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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Texte 5 : Le siècle de la peur, 1948Lecture cursive | Albert Camus |
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De « Le XVIIe siècle ... » à « ...la même manière. » |
Article du journal Combat Le XVIIe siècle a été le siècle des mathématiques, le XVIIIe celui des sciences physiques, et le XIXe celui de la biologie. Notre XXe siècle est le siècle de la peur. On me dira que ce n'est pas là une science. Mais d'abord la science y est pour quelque chose, puisque ses derniers progrès théoriques l'ont amenée à se nier elle-même et puisque ses perfectionnements techniques menacent la terre entière de destruction. De plus, si la peur en elle-même ne peut être considérée comme une science, il n'y a pas de doute qu'elle soit cependant une technique. Ce qui frappe le plus, en effet, dans le monde où nous vivons, c'est d'abord, et en général, que la plupart des hommes (sauf les croyants de toutes espèces) sont privés d'avenir. Il n'y a pas de vie valable sans projection sur l'avenir, sans promesse de mûrissement et de progrès. Vivre contre un mur, c'est la vie des chiens. Eh bien ! Les hommes de ma génération et de celle qui entre aujourd'hui dans les ateliers et les facultés ont vécu et vivent de plus en plus comme des chiens. Naturellement, ce n'est pas la première fois que des hommes se trouvent devant un avenir matériellement bouché. Mais ils en triomphaient ordinairement par la parole et par le cri. Ils en appelaient à d'autres valeurs, qui faisaient leur espérance. Aujourd'hui personne ne parle plus (sauf ceux qui se répètent), parce que le monde nous paraît mené par des forces aveugles et sourdes qui n'entendront pas les cris d'avertissements, ni les conseils, ni les supplications. Quelque choses en nous a été détruit par le spectacle des années que nous venons de passer. Et ce quelque choses est cette éternelle confiance de l'homme, qui lui a toujours fait croire qu'on pouvait tirer d'un autre homme des réactions humaines en lui parlant le langage de l'humanité. Nous avons vu mentir, avilir, tuer, déporter, torturer, et à chaque fois il n'était pas possible de persuader ceux qui le faisaient de ne pas le faire, parce qu'ils étaient sûrs d'eux, et parce qu'on ne persuade pas une abstraction, c'est-à-dire le représentant d'une idéologie. Le long dialogue des hommes vient de s'arrêter ? Et, bien entendu, un homme qu'on ne peut pas persuader est un homme qui fait peur. C'est ainsi qu'à côté des gens qui ne parlaient pas parce qu'ils le jugeaient inutile, s'étalait et s'étale toujours une immense conspiration du silence, acceptée par ceux qui tremblent et qui se donnent de bonnes raisons pour se cacher à eux-mêmes ce tremblement, et suscitée par ceux qui ont intérêt à le faire. « Vous ne devez pas parler de l'épuration des artistes en Russie, parce que cela profiterait à la réaction ». « Vous devez vous taire sur le maintien de Franco par les Anglo-Saxons, parce que cela profiterait au communisme. » Je disais bien que la peur est une technique. Entre la peur très générale d'une guerre, que tout le monde prépare et la peur toute particulière des idéologies meurtrières, il est donc bien vrai que nous vivons dans la terreur. Nous vivons dans la terreur parce que la persuasion n'est plus possible, parce que l'homme a été livré tout entier à l'histoire et qu'il ne peut plus se tourner vers cette part de lui-même, aussi vraie que la part historique, et qu'il retrouve devant la beauté du monde et des visages ; parce que nous vivons dans le monde de l'abstraction, celui des bureaux et des machines, des idées absolues et du messianisme (1) sans nuances. Nous étouffons parmi les gens qui croient avoir absolument raison, que ce soit dans leurs machines ou dans leurs idées. Et pour tous ceux qui ne peuvent vivre que dans le dialogue et dans l'amitié des hommes, ce silence est la fin du monde. Pour sortir de cette terreur, il faudrait pouvoir réfléchir et agir suivant la réflexion. Mais la terreur, justement, n'est pas un climat favorable à la réflexion. Je suis d'avis, cependant, au lieu de blâmer cette peur, de la considérer comme l'un des premiers éléments de la situation, et d'essayer d'y remédier. Il n'est rien de plus important. Car cela concerne le sort d'un grand nombre d'Européens qui, rassasiés de violences et de mensonges, déçus dans leurs plus grands espoirs, répugnant à l'idée de tuer leurs semblables, fût-ce pour les convaincre, répugnent également à l'idée d'être convaincus de la même manière.
Note : 1. Messianisme : idéologie qui annonce le salut de l'humanité dans ce monde ou dans l'au-delà. |
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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| Ouverture sur l'objet d'étude |
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Texte 6 : Les Regrets, 1558Lecture cursive | J. du Bellay |
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De « Heureux qui... » à « ...douceur angevine » |
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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La poétique humaniste | Sincérité ou propagande humaniste ? | Ouverture sur l'objet d'étude | Approche historique ? |