Objet d'étude :
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Trois orientations attribuées au XVIe siècle marquent le siècle littéraire : une vision optimiste de la nature humaine, la relecture critique des textes de l'antiquité, et les grandes découvertes...
Les grands voyages, la vision copernicienne (L’héliocentrisme de Copernic) de l'univers, une évolution marquante des sciences et techniques, les guerres d'Italie, les guerres de religion et, une grande invention, l'imprimerie (en 1443 par Gutenberg) avec la diffusion des écrits (librairies, colporteurs...) vont caractériser ce siècle...
La ruptureLe XVIe siècle est le siècle de la rupture avec l'émergence philosophique qui annoncera les rationalistes du XVIIe siècle (Descartes, Spinoza, Locke...), précurseurs des Lumières (Diderot, Voltaire, Kant...) Le débat s'y fait combat afin d'interroger la pensée religieuse établie (Réforme et Contre-réforme). Aussi, la littérature du XVIe rendra compte de ces luttes (8 « guerres de religions » de 1562 à 1598 - l’Édit de Nantes) sous des formes très diverses. Les libelles (essais, pamphlets), les prêches, le théâtre montreront la filiation entre une renaissance intellectuelle et une renaissance religieuse autour de la Réforme... (Lefèvre d'Étaples, Érasme, Luther, Calvin) : vers 1515 l'affaire des indulgences critalisera le débat (Bulle de Léon X)
Après 1540 (édit de Villers-Cotterêt) la langue officielle est le français. Dès lors se construit la littérature française...
Une nouvelle forme après le roman de chevalerie : les nouvelles et le roman d'idées
(More Utopia 1516, Machiavel Le Prince 1532,
Rabelais Pantagruel, Gargantua 1532 ;
Marguerite de Navarre l’Heptaméron 1549)
où l'on mêle le récit, la lettre, la réflexion philosophique...
La poésie avec l'éloge de la beauté : le mouvement lyonnais (Louise Labé) et la Pléiade sont l'expression du renouvellement de la poésie au XVIe siècle (le blason, le sonnet - Ronsard Les Amours 1552 ; Du Bellay Les Regrets 1558) et l'enrichissement de la langue française...
En peinture (comme pour toute la Renaissance artistique), la source d'inspiration est antiquisante
(mythologique et non plus religieuse) et scientifique
(médecine, anatomie, perspective, cartographie...).
La condition de la femme (Femme / Humanisme / Utopie)Les femmes rebelles de l'antiquité grecque (ICOM)
Malgré la lisibilité de l'action des femmes du XVIe siècle
(pamphlets contre elles, poèmes les célébrant, peintures ou livres consacrés aux « femmes fortes » dirigeantes...)
leur histoire sociale offre d'autres modèles (cf les écrits de Marguerite de Valois-Angoulême, ou les récits de Marguerite de Valois dite « La Reine Margot »).
Selon la tradition chrétienne, les femmes sont d'abord coupables et subissent donc les « crimes de guerre » (récits de l'abbé Brantôme),
et le châtiment religieux : chef militaires, rebelles, considérées comme
« hystériques »
elles sont accusées de diablerie ou sorcellerie et condamnées au bûcher...
Pourtant quelques femmes s'impliquent dans des oeuvres de propagande (Jeanne d'Albret, la comtesse de Carcès, Mme de Nemours...)
ou dans des actions militaires (Marie Durand) :
Jeanne d'Arc, Marie de Bourgogne ou Anne de France servent de modèle et ne sont pas vues comme des exceptions.
Et, malgré ces rôles attestés, des « siècles de misogynie inconsciente ont effacé, sinon les traces, du moins la juste place » (Élisabeth Badinter) de ces femmes dans le paysage intellectuel des XVI, XVII et XVIIIe siècles. Le renouvellement des genres et le débat d'idées
Les genres s'adaptent au goût des érudits (langues anciennes puis français) qui ont soin de partager leur savoir.
Un mouvement européen.
Le courant humaniste rassemble les penseurs de la Renaissance et tous entretiennent, au moins, des relations épistolaires avec d'autres érudits d'Europe.
Des auteurs...
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Nicole Dufournaud
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