Objet d'étude :
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Objet 1, séq. 2 : étude d'une oeuvre intégrale | Objet 1, séq. 1 GT 1 : la scène d'exposition | Objet 1, séq. 3 GT 2 : corpus d'un devoir | Objet 1, séq. 4 GT 3 : Vu au TnBA | |||
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► La Cantatrice chauve (E. Ionesco) | Dom Juan (Adaptation M. Bluwal) | Marie-toi : Antigone (Anouilh) | 1L/Es : Suréna (Corneille/Wajeman) | |||
Sc.1 : scène d'exposition | Jacques et son Maître (Kundera) | Suréna A.I, sc.1 (Corneille) | 1L : Ziggy stardust (R. Cojo) | |||
Sc.4 (extrait) | Antigone (Anouilh) | Antigone A.I sc.1 (Cocteau) | 1L : Bullet Park (J. Cheever) | |||
Sc.5 (sc. entière) | Jeu de l'amour (Marivaux) | Art poétique (Boileau) | 1Es : Roman d'un trader (D. Benoin) | |||
Sc.11 : dénouement | Barbier de Seville (Beaumarchais) | Invention : Imaginer une préface rédigée par un dramaturge qui refuse les conventions classiques | 1Es : Guantanamo (É. Vigner) | |||
Sc.8 (extrait) | Cyrano de B. (Rostand) | |||||
Texte 1 : Antigone, 1946Lecture cursive | Anouilh Jean |
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de « CRÉON : Marie-toi vite... » à « ...votre sale espoir ! » |
[...] CRÉON. Marie toi vite, Antigone, sois heureuse. La vie n'est pas ce que tu crois. C'est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens la. Tu verras, cela deviendra une petite chose dure et simple qu'on grignote assis au soleil. Ils te diront tous le contraire parce qu'ils ont besoin de ta force et de ton élan. Ne les écoute pas. Ne m'écoute pas quand je ferai mon prochain discours devant le tombeau d'Étéocle. Ce ne sera pas vrai. Rien n'est vrai que ce qu'on ne dit pas... Tu l'apprendras toi aussi, trop tard, la vie c'est un livre qu'on aime, c'est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu'on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. Tu vas me mépriser encore, mais de découvrir cela, tu verras, c'est la consolation dérisoire de vieillir, la vie, ce n'est peut-être tout de même que le bonheur. ANTIGONE, murmure, le regard perdu. Le bonheur... CRÉON, a un peu honte soudain. Un pauvre mot, hein ? ANTIGONE, doucement. Quel sera t il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra t elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra t il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ? Dites, à qui devra t elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra t elle laisser mourir en détournant le regard ? CRÉON, hausse les épaules. Tu es folle, tais toi. ANTIGONE. Non, je ne me tairai pas ! Je veux savoir comment je m'y prendrai, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque c'est tout de suite qu'il faut choisir. Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre. CRÉON. Tu aimes Hémon ? ANTIGONE. Oui, j'aime Hémon. J'aime un Hémon dur et jeune ; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, si Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu'il sache pourquoi, s'il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s'il doit apprendre à dire « oui », lui aussi, alors je n'aime plus Hémon ! CRÉON. Tu ne sais plus œ que tu dis. Tais toi. ANTIGONE. Si, je sais ce que je dis, mais c'est vous qui ne m'entendez plus. Je vous parle de trop loin maintenant, d'un royaume où vous ne pouvez plus entrer avec vos rides, votre sagesse, votre ventre. (Elle rit.) Ah ! je ris, Créon, je ris parce que je te vois à quinze ans, tout d'un coup ! C'est le même air d'impuissance et de croire qu'on peut tout. La vie t'a seulement ajouté tous ces petits plis sur le visage et cette graisse autour de toi. CRÉON, la secoue. Te tairas tu, enfin ? ANTIGONE. Pourquoi veux tu me faire taire ? Parce que tu sais que j'ai raison ? Tu crois que je ne lis pas dans tes yeux que tu le sais ? Tu sais que j'ai raison, mais tu ne l'avoueras jamais parce que tu es en train de défendre ton bonheur en ce moment comme un os. CRÉON. Le tien et le mien, oui, imbécile ! ANTIGONE. Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu'ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n'est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, — et que ce soit entier — ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite — ou mourir. CRÉON. Allez, commence, commence, comme ton père ! ANTIGONE. Comme mon père, oui ! Nous sommes de ceux qui posent les questions jusqu'au bout. Jusqu'à ce qu'il ne reste vraiment plus la petite chance d'espoir vivante, la plus petite chance d'espoir à étrangler. Nous sommes de ceux qui lui sautent dessus quand ils le rencontrent, votre espoir, votre cher espoir, votre sale espoir ! |
01 05 10 15 20 25 30 35 40 |
Thématique | Situation |
Conclusion | Remarques |
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| Ouverture sur les autres textes |
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Texte 2 : Suréna, 1674Lecture cursive | Corneille |
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« EURYDICE - Ne me parle plus... » à « ...j'achève l'histoire » |
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Thématique | Situation |
Conclusion | Remarque |
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| Ouverture sur les autres textes |
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Texte 3 : Antigone (1922)Lecture cursive | Jean Anouilh (1889-1963) |
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de « L'extrême vitesse ... » à « ...moi, j'enterrerai » |
Acte I Scène 1.
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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En quoi cette scène est-elle une scène d'exposition ? | Une scène informative : dialogue à l'intention du spectateur | Ouverture externe (culturelle) ou interne (la fable) ET vers une question d'entretien préparée | Conformisme ou originalité de cette scène... Serait-elle choquante au XVIIe siècle ? |
| Présentation de personnages : une galerie de portraits |
| Le Prologue (personnage) fait à la fois des portraits et un résumé... |
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| Quel sens attribuer au projet de la pièce maintenant ? |
Texte 4 : In Art Poétique, 1674Lecture cursive | Boileau |
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De « Voulez-vous... » à « ...une face imprévue. » |
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Problématique | Axes de résolution |
Conclusion | Remarque |
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