Théâtre
Mvt littéraire
Argumenter
Poésie
Roman
Réécritures (L)
Autobiographie (L)

Objet d'étude :
La Poésie

Problématique : Comment dire des convictions par l'écriture poétique ?


I - Plan de travail : rappel du corpus

Lecture personnelle conseillée  Groupement de textes
lecture analytique
Iconographie et représentation
étude complémentaire
Prolongements
étude complémentaire
Lire / écouter des textes poétiques mis en musique
 
Clown (Michaux)
La Madone (Hocine)
Réaliser sa propre illustration du genre poétique
- le ''JE'' du poète
 
Affiche rouge (Aragon)
El dos de mayo (Goya)
Lire et écouter la poésie d'aujourd'hui
- Qu'est-ce que la poésie
 
Préface (Léo Ferré)
Guernica (Picasso)
Poèmes à lire...
- Qu'est-ce que la poésie aujourd'hui ?
 
Le manifeste... (Collectif)
Affiche rouge (Affiche de propagande)
- Slam et rap, chanson, prose, poème et poésie
- Quelques formes fixes et figures de styles (en lien avec les textes étudiés)
 
Ulysse (Ridan)
Couvertures de presse du 11 septembre 2001
Mathieu Lippé
 
 
 
La Madone (Hocine)
 

II- Analyse des 5 textes :

flèche vers haut de page

Texte 1 : L`Espace du dedans (1944)

Lecture analytique

Henri Michaux
(1899-1984)

''Un jour --> Et risible''
(présenté sous réserve de droits d'auteur)


Clown

Un jour,
Un jour, bientôt peut-être.
Un jour j'arracherai l'ancre qui tient mon navire loin des mers.
Avec la sorte de courage qu'il faut pour être rien et rien que rien, je lâcherai ce qui paraissait m'être indissolublement proche.
Je le trancherai, je le renverserai, je le romprai, je le ferai dégringoler.
D'un coup dégorgeant ma misérable pudeur, mes misérables combinaisons et enchaânements "de fil en aiguille".
Vidé de l'abcès d'être quelqu'un, je boirai à nouveau l'espace nourricier.
À coup de ridicules, de déchéances (qu'est-ce que la déchéance ?), par éclatement, par vide, par une totale dissipation-dérision-purgation, j'expulserai de moi la forme qu'on croyait si bien attachée, composée, coordonnée, assortie à mon entourage et à mes semblables, si dignes, si dignes, mes semblables.
Réduit à une humilité de catastrophe, à un nivellement parfait comme après une intense trouille.
Ramené au-dessous de toute mesure à mon rang réel, au rang infime que je ne sais quelle idée-ambition m'avait fait déserter.
Anéanti quant à la hauteur, quant à l'estime.
Perdu en un endroit lointain (ou même pas), sans nom, sans identité.

Clown, abattant dans la risée, dans le grotesque, dans l'esclaffement, le sens que contre toute lumière je m'étais fait de mon importance.
Je plongerai.
Sans bourse dans l'infini-esprit sous-jacent ouvert à tous, ouvert moi-même à une nouvelle et incroyable rosée à force d'être nul
et ras...
et risible...


01



05




10




15




20




25



Étude menée par : 1 S

Problématique

Axes de résolution

ConclusionRemarque

En quoi ce texte est-il une affirmation de soi :?

Désagrégation des masques

Ouverture sur la vie de l'auteur...

Le voyageur immobile

 

Renaissance ?

 

 

flèche vers haut de page

Texte 2 : Strophes pour se souvenir (1955)

Lecture analytique

Louis Aragon
(1897 1982)

''Vous n'avez --> en s'abattant''
(présenté sous réserve de droits d'auteur)


L'Affiche Rouge


Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni les prières aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servi simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux du partisan

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA France
Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Érivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant.


01



05




10




15




20




25




30




35




40


Étude menée par : 1 S

Problématique

Axes de résolution

ConclusionRemarque

En quoi ce texte ''est-il engagé'' :?

 

Ouverture sur la vie de l'auteur...

Le voyageur immobile

 

 

 

 

flèche vers haut de page

Texte 3 : Testament phonographe (1980)

Lecture analytique

Léo Ferré
(1916-1993)

''La poésie --> On se bat !''
(présenté sous réserve de droits d'auteur)


PRÉFACE


La poésie contemporaine ne chante plus... elle rampe
Elle a cependant le privilège de la distinction... elle ne fréquente pas les mots mal famés... elle les ignore
On ne prend les mots qu'avec des gants : à " menstruel " on préfère " périodique ", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qu'il ne faut pas sortir des laboratoires et du codex
Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie mais la poésie qui illustre le mot
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes
Le poète d'aujourd'hui doit appartenir à une caste à un parti ou au " Tout Paris "
Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé
La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche
L'embrigadement est un signe des temps. De notre temps
Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes
Les sociétés littéraires c'est encore la Société
La pensée mise en commun est une pensée commune
Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes
Ravel avait une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique
Beethoven était sourd
Il fallut quêter pour enterrer Bela Bartok
Rutebeuf avait faim
Villon volait pour manger
Tout le monde s'en fout
L'Art n'est pas un bureau d'anthropométrie
La Lumière ne se fait que sur les tombes
Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique
La musique se vend comme le savon à barbe
Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver la formule.
Tout est prêt : les capitaux
La publicité
La clientèle
Qui donc inventera le désespoir ?
Avec nos avions qui dament le pion au soleil. Avec nos magnétophones qui se souviennent de ces " voix qui se sont tues ", avec nos âmes en rade au milieu des rues, nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande à regarder passer les révolutions
N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la Morale, c'est que c'est toujours la Morale des Autres
Les plus beaux chants sont les chants de revendication
Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations. à l'école de la poésie et de la musique, on n'apprend pas. ON SE BAT !




01



05




10




15




20




25




30




35




40





Étude menée par : 1 S

Problématique

Axes de résolution

ConclusionRemarque

En quoi ce texte est-il une revendication :?

 

Ouverture sur la vie de l'auteur...

 

flèche vers haut de page

Texte 4 : Le « Manifeste des neuf intellectuels antillais »

Lecture analytique

Collectif
(02/2009)

de ''Derrière le...'' à ''...de la vie.''


« Manifeste... »

[…] Derrière le prosaïque du « pouvoir d’achat » ou du « panier de la ménagère », se profile l’essentiel qui nous manque et qui donne du sens à l’existence, à savoir : le poétique.
Toute vie humaine un peu équilibrée s’articule entre, d’un côté, les nécessités immédiates du boire-survivre-manger (en clair : le prosaïque) ; et, de l’autre, l’aspiration à un épanouissement de soi, là où la nourriture est de dignité, d’honneur, de musique, de chants, de sports, de danses, de lectures, de philosophie, de spiritualité, d’amour, de temps libre affecté à l’accomplissement du grand désir intime (en clair : le poétique).
Comme le propose Edgar Morin, le vivre-pour-vivre, tout comme le vivre-pour-soi n’ouvrent à aucune plénitude sans le donner-à-vivre à ce que nous aimons, à ceux que nous aimons, aux impossibles et aux dépassements auxquels nous aspirons.

La « hausse des prix » ou « la vie chère » ne sont pas de petits diables-ziguidi qui surgissent devant nous en cruauté spontanée, ou de la seule cuisse de quelques purs békés. Ce sont les résultantes d’une dentition de système où règne le dogme du libéralisme économique.
Ce dernier s’est emparé de la planète, il pèse sur la totalité des peuples, et il préside dans tous les imaginaires — non à une épuration ethnique, mais bien à une sorte « d’épuration éthique » (entendre : désenchantement, désacralisation, désymbolisation, déconstruction même) de tout le fait humain.
Ce système a confiné nos existences dans des individuations égoïstes qui vous suppriment tout horizon et vous condamnent à deux misères profondes : être « consommateur » ou bien être « producteur ».
Le consommateur ne travaillant que pour consommer ce que produit sa force de travail devenue marchandise ; et le producteur réduisant sa production à l’unique perspective de profits sans limites pour des consommations fantasmées sans limites.
L’ensemble ouvre à cette socialisation antisociale, dont parlait André Gorz, et où l’économique devient ainsi sa propre finalité et déserte tout le reste.
Alors, quand le « prosaïque » n’ouvre pas aux élévations du « poétique », quand il devient sa propre finalité et se consume ainsi, nous avons tendance à croire que les aspirations de notre vie, et son besoin de sens, peuvent se loger dans ces codes-barres que sont « le pouvoir d’achat » ou « le panier de la ménagère ».
Et pire : nous finissons par penser que la gestion vertueuse des misères les plus intolérables relève d’une politique humaine ou progressiste.
Il est donc urgent d’escorter les « produits de premières nécessités », d’une autre catégorie de denrées ou de facteurs qui relèveraient résolument d’une « haute nécessité ».

Par cette idée de « haute nécessité », nous appelons à prendre conscience du poétique déjà en œuvre dans un mouvement qui, au-delà du pouvoir d’achat, relève d’une exigence existentielle réelle, d’un appel très profond au plus noble de la vie.
[…]

(Auteurs et intégralité du texte)


01



05




10




15




20




25




30




35


Étude menée par : 1 L

Problématique

Axes de résolution

ConclusionRemarque

Dans quelle mesure un texte poétique ?

Oppose prosaïsme et poétique

 

Comparer ce texte à celui de
Léo Ferré (texte 3 du GT)

Engagement, vision du monde

Texte argumentatif (poétique ?)

 

 

flèche vers haut de page

Texte 5 : In L'Ange de mon démon, 2007

Lecture analytique

Ridan
(1976 - ...)

de ''Heureux...'' à ''...reverrai-je''


Ulysse


Heureux qui comme Ulysse,
A fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison ? (Refrain, x2)

Mais quand reverrai-je, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison ?
Mais quand reverrai-je
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province,
Et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour
Qu'ont bâti mes aïeux
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur
Me plaît l'ardoise fine,
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine.
(Refrain, x2)

J'ai traversé les mers à la force de mes bras,
Seul contre les dieux,
Perdu dans les marées ;
Retranché dans une cale
Et mes vieux tympans percés
Pour ne plus jamais entendre
Les sirènes et leur voix.
Nos vies sont une guerre
Où il ne tient qu'à nous
De se soucier de nos sorts,
De trouver le bon choix,
De nous méfier de nos pas
Et de toute cette eau qui dort
Qui pollue nos chemins soi-disant pavés d'or !
(Refrain, x2)

Mais quand reverrai-je... (x3)


01



05




10




15




20




25




30




35




40




45


Étude menée par : 1 L

Problématique

Axes de résolution

ConclusionRemarque

Ce n'est pas qu'une réécriture

Source d'inspiration

Les réécritures...

Parler du clip ?

Le ''Je'' en poésie...

Une vision personnelle

ouverture sur ton oeuvre préférée...

Faire allusion au poème de Du Bellay

Webdesigner
Flèche
Φ - Menu